24/04/2013
Au soleil levant (4e)
Au soleil levant
L’anti-héros de cette histoire à l’atmosphère fantastique, Ludwig von Lermirflogss, l’ultime rejeton d’une ancienne lignée d’aristocrates allemands, souffre d’une étrange et horrible maladie.
Le malheureux est atteint du pire des maux : le syndrome de la littérature, dont les phases destructrices évoquent une forme certaine de malédiction.
Cela se manifeste sous la forme de deux bosses, qui grossissent sur le dos : d’abord, celle de la lecture, puis celle de l’écriture.
Condamné à l’éternelle solitude, l’infirme poursuit ce rêve, grandiose mais absurde : l’excellence littéraire. Qu’il y soit parvenu ou non n’a guére de sens, puisque son œuvre est méconnue. Sans lecteurs, l’écrivain n’existe pas.
Sa fidèle femme à tout faire, Martha Putzfrau, l’encourage et le soutient du mieux qu’elle le peut, mais n’y réussit que partiellement.
Ludwig s’efforce autant qu’il le peut, mais demeure comme prisonnier d’un désert d’indifférence. Le damné s’épuise et n’arrive qu’à redoubler ses maux…
En vente sur ce blog, pour le très modique prix de 8 Euros. Frais d’envoi offerts. Un roman court, de 83 pages, humoristique, agrémenté d’illustrations de Pierre Vella. Voir la couverture dans la section roman. Payable par chèque ou par l’intermédiaire de Paypal.
ISBN 978-2-918892-01-04
Prix : 8 Euros
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14/04/2013
La dame aux coquillages
La dame aux coquillages
Le quartier de l’île Penotte offre au promeneur un spectacle inhabituel : une artiste locale, sablaise d’origine, utilise des milliers de coquillages pour orner façades, murs, dessus de portes ou fenêtres et boites à lettres de motifs animaliers. Le thème de la mer domine largement les compositions : dauphins, étoiles et serpents de mer, phoques, voiles, hippocampes, mais vous y verrez aussi des têtes monstrueuses, un cocotier où s’accroche un singe, une girafe, des oiseaux, des bouquets merveilleux, un gamin qui serre la corde de son cerf-volant, des chauve-souris, une sorte de chien ou loup noir, un étrange personnage vêtu de noir, Dracula, tout cela sans effet de perspective, avec la naïveté de dessins d’enfants.
On ne peut pas rester indifférent, face à la minutie et la variété de ces tableaux de la rue, qui transforment les murs en objets artistiques ou décoratifs. Au fond, je me demande si les deux ne se justifient pas. N’est-il pas devenu courant de parler « d’art décoratif » ?
Finalement, après une conversation téléphonique avec la dame aux coquillages, il s’avère qu’il serait plus juste de parler d’art brut ou populaire. Quel que soit le choix des mots, à ne pas manquer si vous allez aux Sables d’Olonne.
10:16 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
13/04/2013
Normalité oblige (5)
Normalité oblige (5)
En conséquence, plutôt de mal que de bon gré, chacun prétendit se contenter de la soupe à la grimace, laquelle dans la marmite marina jusqu’à s’aigrir.
Aux élus de la malédiction, qui ne pouvaient voir, entendre, marcher ou comprendre, il arrivait de haïr les gens-très-bien-sous-tous-les-rapports, les normaux enflés de béate et sotte satisfaction, ces merveilles de la biologie, ces adorateurs de la normalité. Les exclus de l’inhumaine société avaient le crâne empli de quolibets, de railleries, d’injures et de dédain, lesquels alimentaient la source du fiel.
Jusqu’au jour tant espéré, où naquit en ces pestiférés la pitié, laquelle accoucha de l’apitoiement, pour ces pauvres gens banalement normaux, ces bienheureux-à-jamais-sans-problèmes. Côte à côte, ils existèrent.
Extrait de Paraboles, 140 pages, 10 Euros, frais d’envoi offerts.
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