28/01/2014
ANDALOUSIE 25
Andalousie, mon amour 25
(Récit de voyage)
Elles se pressent, se bousculent, toutes veulent arriver en haut, s’assembler sur la place d’où l’on domine Grenade et depuis laquelle se découvre ce paysage reconnaissable entre mille, celui d’une ville où deux traditions, deux cultures, deux rives opposées longtemps ennemies se mêlent et se fondent, sous l’ombre altière et blanche de sommets qui, la nuit ayant pris possession des places et des rues, souffleront la bienfaisante fraîcheur, propice au sommeil.
Des terrasses, dont certaines fleuries, coiffent beaucoup de maisons. Les fenêtres sont parfois si entourées de plantes et de fleurs, qu’elles en disparaissent presque entièrement, comme si elles essayaient de s’enfouir, ou de filtrer l’omniprésente lumière. Les grilles aux fenêtres, bellement ouvragées, doivent permettre aux habitants de dormir les fenêtres ouvertes.
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27/01/2014
ANDALOUSIE 24
Andalousie, mon amour 24
(Récit de voyage)
L’après-midi sera consacré à l’Albaicin, qui fut le quartier juif. Le torrent appelé Darro, bizarrement, est devenu souterrain, pour franchir la place. Il trace, entre les deux collines opposées, celle de l’Alhambra et celle de l’Albaicin, comme un fossé à la grondante profondeur. J’imagine cette eau libre, invisible à nos yeux sous la place. Il me semble presque sacrilège d’imaginer une pareille liberté, soumise au diktat technique.
Nous progressons par les ruelles pentues et pavées, certaines en escaliers aux très larges marches, vers le sommet de la colline. Blanches et cubiques, les maisons à toits de tuiles orangées s’imbriquent les unes dans les autres, ce qui peut donner l’impression d’une anarchie ou d’un désordre voulu. Néanmoins, il se dégage du quartier une harmonie de formes et de couleurs, où même l’enchevêtrement, je dirai l’empilement, contribue à son charme très particulier.
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26/01/2014
ANDALOUSIE 23
Andalousie, mon amour 23
(Récit de voyage)
Les mille quatre cents kilomètres qui nous séparent de Tours et de sa fréquente grisaille instaurent une salutaire coupure. Ici, je me grise d’un air qui me ramène à ma jeunesse, aux souvenirs d’amis espagnols et même sud-américains, plus particulièrement à celui de Manuel Béjar, que paradoxalement j’avais connu aux Etats Unis. Parler la langue espagnole signifie fidélité au souvenir d’une profonde amitié.
Nous sommes retournés faire quelques emplettes, ce matin, dans un centre commercial où l’on trouve toutes sortes d’articles.
En amateur curieux des spécialités locales, j’ai fait couper un morceau de fromage de chèvre andalou – et du « manchego », qui n’est pas aussi local, mais ne doit pas pour autant être négligé, M. Cervantès.
Avant de revenir déjeuner à l’appartement, nous flânons autour de la cathédrale et dans les rues avoisinantes, juste pour nous donner un premier aperçu. Les monuments de cette importance nous dominent, si formidablement, qu’il nous faut les approcher, nous en éloigner, revenir vers eux maintes fois, avant de former quelque idée à leur sujet.
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