02/01/2014
LLAMAZARES 15
Une entrevue avec Julio Llamazares 15
(Magazine Qué leer)
Que voyez-vous dans le ciel, pour qu’ensuite vous le mettiez tant dans vos romans ?
Dans Le ciel de Madrid, par exemple, c’était une métaphore du succès, que beaucoup de gens venaient chercher à Madrid. Mais moi… Pourquoi je lève si souvent les yeux vers le ciel ? Dès ma petite enfance, on me disait que je bayais aux corneilles, mais je crois que pour écrire, il faut bayer aux corneilles, pour écrire comme moi, je pense on doit le faire.
Español
-¿Qué ve usted en el cielo que luego lo mete tanto en sus novelas?
-En El Cielo de Madrid, por ejemplo, era una metáfora del éxito que venía a buscar mucha gente a Madrid. Pero yo… ¿Por qué miro tanto para arriba? Desde que era pequeño me decían que estaba siempre en Babia, pero yo creo que para escribir hay que estar en Babia, para escribir como yo considero que se ha de escribir.
Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Traduction assurée par Yann Le Puits.
10:00 Publié dans Essais, Traduit en espagnol / español | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2014
LLAMAZARES 14
Une entrevue avec Julio Llamazares 14
(Magazine Qué leer)
Et le cinéma ? N’allez-vous donc pas retravailler dans ce domaine ?
Si, mais j’ai été un intrus au cinéma, tout en étant très passionné. J’ai passé plus de temps à voir des films qu’à lire.
Tous ceux qui parlent de vous mentionnent La pluie jaune… Quel est votre sentiment, à l’égard de ce livre ?
Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis sa parution et une édition spéciale va sortir, avec une partie documentaire sur les décors de l’action. Il s’est passé des choses, avec ce livre, qui ne se sont pas passées avec d’autres. Par exemple, le fait que les gens le lisent comme si c’était plus qu’un simple livre. Les gens font un pèlerinage, sur les lieux décrits dans le roman. Ou ils donnent à leur fille le nom du village du roman, Ainielle. Tu mets un message dans une bouteille et tu ne sais pas qui va le recevoir. C’est allé jusqu’au point où, des gens qui sont venus camper dans le village en ruines, disent que le personnage leur est apparu. C’est très agréable. Ma meilleure critique est celle que m’a faite un monsieur de Huesca, qui me dit que c’était le seul livre qu’il avait lu. Pour moi, c’est ça, le succès. Le succès, en tant qu’écrivain, c’est donner des émotions à un lecteur ou qu’on te dise que c’est le seul livre qu’on a lu dans sa vie.
Español
-¿Qué pasa con el cine, no va a volver a trabajar en él?
-Si es que yo he sido un intruso en el cine, siendo un gran apasionado del cine… que me he pasado más tiempo viendo cine que leyendo.
-Nadie habla de usted sin mencionar La lluvia amarilla… y me refiero a los lectores, ¿qué sentimiento tiene respecto de este libro?
-Ahora se cumplen 25 años desde su publicación y va a salir una edición especial con un documental con los escenarios del libro. Con esa novela han pasado cosas que no han pasado con otros libros. Por ejemplo, que la gente lo lea como si fuera más que un libro. La gente va en peregrinación a los sitios de la novela. O pone a sus hijas el nombre del pueblo de la novela, Ainielle. Tú metes un mensaje en una botella y no sabes a quién le va a llegar. Aquel llega incluso a gente que ha ido a dormir acampada en el pueblo en ruinas y dice que se le ha aparecido el personaje. Es muy agradable. Mi mejor crítica es la que me hizo un señor de un pueblo de Huesca, que me dijo que era el único libro que había leído. Para mí eso es el éxito. El éxito como escritor es emocionar a un lector o que te digan que tu libro es el único que han leído en su vida.
09:10 Publié dans Essais, Traduit en espagnol / español | Lien permanent | Commentaires (0)