Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/02/2014

Andalousie 32

Andalousie, mon amour 32

 (Récit de voyage)

 

  Je lui réponds « ambos », mot qui précisément signifie « les deux ». (1) Il sourit. Cela doit l’amuser, qu’un étranger se mette à employer le mot précis, que probablement il a écarté, par crainte de n’être pas compris.

    Nous estimons avoir mérité un rafraîchissement. A peine sortis de chez Monsieur l’Apothicaire, une terrasse nous invite ; nous ne chercherons pas plus loin l’ombre et le repos. La femme aux pieds blessés se soigne aussitôt, mais le pansement va lui arracher la peau des ampoules, lorsqu’elle voudra l’enlever. Résultat : des plaies à vif. Elle continuera les visites chaussée de brodequins, tenue pue confortable par cette chaleur, alors qu’elle aimerait porter une robe d’été.

   

(1)  L’anglais et l’allemand ont des mots équivalents : both et bedie.

 

    

ANDALOUSIE 33

Andalousie, mon amour 33

 (Récit de voyage)

 

  Le serveur pose devant nous de hauts verres, qui doivent contenir un quart de litre. Il n’exige pas le paiement immédiat. En Gaule, pareille confiance est devenue introuvable, dans les lieux touristiques.

    Délectables, ces jus de fruits, pomme pour ma compagne, papaye pour moi, pas de la gnognote ni du frelaté, mais toute la pureté du fruit dûment pressé.

    Que dire de la papaye ? Accord subtil et délicat de douceur et d’amertume, chacune des gorgées m’inonde de fraîcheur et de plaisir. Il me semble boire le ciel et l’air de Grenade : cocktail de vive luminosité et d’ombre favorable à la flânerie.

 

     

03/02/2014

ANDLOUSIE 31

Andalousie, mon amour 31

 (Récit de voyage)

 

  Premier objectif : trouver une pharmacie, acheter la crème et les pansements qui vont la soulager.

    La boutique sux boiseries vernies est très exiguë. Derrière les vitrines, qui s’élèvent jusqu’au plafond, s’empilent remèdes et potions. Nous voici revenus à l’époque de l’apothicaire.

    La patiente se fait conseiller, un peu seule, usant pour cela d’une langue hybride, mélange d’Espagnol, de Français et d’Anglais, accompagné de gestes. Elle me demande parfois mon aide, puis décide d’acheter deux articles différents.

    L’index et le majeur de sa main droite dressés comme pour le V de la victoire, le pharmacien me demande :

    «  Los dos ? »