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31/03/2014

SVEVO 20

Italo Svevo, un provincial universal 20

 

  En definitiva, gracias a la admiración del irlandés, el triestino se puso de nuevo a escribir. En 1909, Svevo le devolvió el favor exhortándole a reemprender el Retrato del artista adolescente. Schmitz fue también útil a Joyce porque, sin quererlo, le ayudó a configurar un poco más al Leopold Bloom de Ulises. No solo dándole información so- bre los ritos hebreos que él había conocido de niño, sino también encarnando muchos de los rasgos vitales del personaje, como su origen húngaro o su sufrimiento por no tener un hijo varón.

 

Italo Svevo, provincial universel 20

 

 

 En définitive, grâce à l’admiration de l’irlandais, le triestin se remit à écrire. En 1909, Svevo lui rendit le même service, en l’encourageant à reprendre Portrait de l’artiste jeune homme. Schmitz fut encore utile à Joyce parce que, sans le vouloir, il l’aida à configurer un peu mieux le Léopold Bloom d’Ulysse. Non seulement en le renseignant sur les rites hébraïques, qu’il avait connus enfant, mais aussi en présentant beaucoup des caractères principaux du personnage, comme son origine hongroise ou la souffrance, due au fait de ne pas avoir de fils.

 

Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.

 

 

    

30/03/2014

SVEVO 19

Italo Svevo, un provincial universal 19

 

Cuando él terminó, la señora de la casa se mostró turbadísima, se levantó, salió al jar- dín, y volvió con un ramillete de flores, que colocó sobre las rodillas del irlandés. Joyce nunca olvidará el gesto y la rubia y larga cabellera de Livia será metamorfoseada por él en el río Liffey de su obra testamentaria Finnegans Wake. A su vez, Svevo, cons- ciente de que el destino había puesto en su camino a un artista excepcional, se animó a enseñarle sus dos novelas arrumbadas, y este las juzgó en todos sus méritos. Más adelante, Svevo diría que Joyce había obra- do en él la resurrección de Lázaro.

Italo Svevo, provincial universel 19

 

 Lorsqu’il acheva, la maîtresse de maison manifesta un grand trouble, se leva, sortit dans le jardin, et revint avec un bouquet de fleurs, qu’elle posa sur les genoux de l’Irlandais. Joyce n’oublierait jamais ce geste et la blonde et longue chevelure de Livia allait se métamorphoser, grâce à lui, en la rivière Liffey de son œuvre testamentaire, Finnegans Wake. A son tour, Svevo, conscient du fait que le destin avait placé sur son chemin un artiste exceptionnel, trouva le courage de lui montrer ses deux romans relégués, et celui-ci les jugea tels qu’ils le méritaient. Plus tard, Svevo allait dire que Joyce avait opéré sur lui la résurrection de Lazare.

 

 Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.

 

 

    

29/03/2014

SVEVO 18

Italo Svevo, un provincial universal 18

 

   Para entonces (1907), Etto- re y Livia vivían en una villa en Servola, a tres kilómetros de Trieste, y para allá se iba cada día Joyce (caminando o en tran- vía), dispuesto a dar sus clases privadas. Entre los dos prendió enseguida una llama especial, y se reconocieron (cada uno a su manera) creadores originales. Pronto deja- ron la gramática a un lado y se pusieron a hablar de literatura. Joyce le dio a leer a su alumno algunos cuentos aún inéditos de Dublineses, y, un día memorable de finales de 1907, leyó en voz alta a Ettore y Livia el recién terminado relato Los muertos. Durante la lectura (cuenta la biógrafa Fran- cesca Romani Paci) Joyce pareció hablar y dirigirse únicamente a Livia Veneziani.

 

Italo Svevo, provincial universel 18

 

A cette époque-là, Ettore et Livia habitaient à trois kilomètres de Trieste, dans la petite ville de Servola, et Joyce s’y rendait chaque jour, à pied ou en tramway, prêt à donner ses cours particuliers. Entre les deux hommes, le courant passa immédiatement et ils se reconnurent, chacun à sa façon, comme des créateurs originaux. Vite ils laissèrent la grammaire de côté et parlèrent de littérature. Joyce donna à son élève quelques nouvelles de Gens de Dublin, encore inédites,  et, par un jour mémorable de 1907, il lit à voix haute, pour Ettore et Livia, le récit depuis peu terminé intitulé Les morts. Durant la lecture, nous conte la biographe Francesca Romani Paci, Joyce sembla ne parler et s’adresser qu’à Livia Veneziani.

 

 Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.