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04/10/2014

Monpère disait 45

« Mon père disait… » (45)

     Nul n’ignore que l’apothicaire ne disposait que de remèdes confectionnés à base de plantes. Le seul empirisme permettait d’imaginer les recettes. L’efficacité curative de ces potions n’est pas prouvée, loin de là, certains philtres pouvant même hâter la disparition du malade, mais il est remarquable que la médecine moderne redécouvre les vertus lénifiantes d’extraits de plantes, en réalité connues depuis des millénaires.

   L’industrie pharmaceutique s’intéresse même de près à la flore amazonienne, parmi laquelle certaines espèces contiennent des substances actives, qui seraient plus efficaces et moins dangereuses que nos antibiotiques. Or, les « primitifs » et les « sauvages » en savent généralement plus que nous, dans ce domaine. La morgue occidentale n’a pas fini de souffrir et heureusement ! 

    Je ne sais plus quelle tribu amérindienne, qui vit volontairement à l’écart de « la civilisation » nous appelle « petits frères » parce que, de leur point de vue, nous ne comprenons pas grand-chose à l’ordonnancement du cosmos. Ont-ils tort ou raison ? Je penche pour la deuxième réponse.  

 

    Nous passons le reste de la journée à la rédaction des cartes postales et aux préparatifs de départ.

03/10/2014

Mon père disait 44

« Mon père disait… » (44)

   Ceci étant dit, le thème (ou le mythe) de la virginité féminine mériterait, à lui seul, une longue étude des points de vue historique, religieux, économique et social – recherche titanesque, pour laquelle je sais ne pas être visuellement armé, car il me faudrait lire une bibliothèque, afin de connaître le sujet. 

 

    Nous sommes sortis, pour admirer le portique de la façade, mais la pluie nous a forcés à nous abriter. Une fois de plus, je me repens d’avoir péché par optimisme, en revêtant la tenue de plage.

    Nous sommes allés voir la vieille pharmacie du couvent, où l’on voit de très nombreux pots étiquetés, alignés sur les étagères d’un buffet.

   

02/10/2014

Mon père disait 43

« Mon père disait… » (43)

 

 Avec notre guide et conférencier, nous nous attardons plus particulièrement devant la châsse de Sainte Ursule. Ce Ian flamand et polyglotte nous narre la légende de la sainte, que j’avais lue dans un recueil de contes de la vallée du Rhin. Décidément, chaque route et fleuve de ce continent nous renvoient des images, venues de l’ailleurs si proche. Nos différentes histoires et cultures n’en forment qu’une, où tout s’imbrique si fortement, que seuls les chauvins peuvent revendiquer comme étant  purement, absolument « national » tel ou tel apport.

    La légende allemande ne parle pas de onze mille vierges, mais de cent onze, si ma mémoire est bonne. Ajoutez à cela Sainte Ursule elle-même et vous obtenez cent douze. Je ne m’attarderai pas sur le poids symbolique du chiffre douze, trop évident pour le lecteur. Quelle que soit la version, les chastes demoiselles connaissent la même fin : elles refusent de se livrer aux Huns, qui assiègent la ville de Cologne, et préfèrent mourir plutôt que de s’abandonner aux transports génitaux des païens.