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19/09/2014

Mon père disait (36)

« Mon père disait… » (36)

    Attraction des plus inattendues, au sommet de la dune, d’où l’on domine le paysage marin et partie de la réserve aviaire : un énorme lièvre métallique, suspendu au milieu de sa course, comme un appel à la liberté. Des familles se promènent là. Le Néerlandais se mêle au Français, à l’Allemand et l’Anglais.

 

    La mer est bien là, telle que nous nous attendions à la voir : immense et grise, ondulée, gondolée, soulevée de soubresauts que nos regards interrogent sans résultat.

 

   « Avec la mer du Nord comme dernier terrain vague

     Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues

     Et de vagues rochers que les marées dépassent

    Et qui ont à jamais le cœur à marée basse

     Avec infiniment de brumes à venir     

    Avec le vent du Nord, écoutez le  tenir

     Le plat pays qui est le mien. »

       

    Baignade interdite… Qui en serait surpris ? Qui aurait envie de se geler dans ces vagues de grisaille ?

    Au retour, ce n’est plus une cigogne mais une troupe de ces dames, qui viennent tourner autour de l’automobile et quémandent de la nourriture. Nous leur jetons quelques miettes, sur lesquelles les affamées se jettent « comme la misère sur le pauvre monde. »

    De ce goûter, nous rapporterons de belles photographies, où ces longs becs fins prennent des poses, avantageuses pour leurs silhouettes en elles-mêmes photogéniques.

 

 

18/09/2014

Mon père disait 35

« Mon père disait… » (35)

  A peine avons-nous garé la voiture qu’une cigogne s’avance vers nous, élégamment perchée sur ses pattes d’une finesse telle qu’elles semblent devoir se briser.

 

   Dame Cigogne n’éprouve, de façon évidente, nulle crainte de l’homme. Elle s’approche de nous, avec la majestueuse lenteur d’une souveraine que rien ne presse. Où se trouvent les suivantes ?

   Lorsque nous ouvrons les portières et que nous sortons, elle s’éloigne, mais toujours sans hâte. Il est à parier qu’elle fréquente souvent notre espèce.

    L’accès à la réserve se présente sous une triple forme : piste cavalière, route cyclable et sentier sablonneux. Les trois chemins voisinent et les différents utilisateurs ne se gênent pas mutuellement.

   

16/09/2014

Mon père disait 34

« Mon père disait… » (34)

 

Un phoque danse et folâtre sur les flots, voilà la cause de tant d’émerveillement. Ces amoureux de la Nature n’ont pas tort : mieux vaut tourner le dos à l’entassement de béton, où la laideur le dispute à l’hideur. L’essentiel ne se passe pas dedans les murs, mais au dehors.

    Sur une terrasse à l’aspect particulièrement inhospitalier, esplanade grise et dure, nous buvons des jus de fruits, obtenus après des difficultés, à cause du bilinguisme mal assumé.

     La Clio attend ses maîtres, un peu intimidée par la présence des luxueuses berlines. Une aimable policière municipale, qui nous a vus tourner en rond, nous permet de trouver l’issue, par laquelle nous nous échappons vers la réserve d’oiseaux, Het Zwin. Nous verrons, au passage, entre Knoke-le-Zout le moche et le sanctuaire naturel, de très belles et vastes demeures. Flâner le long de ces rues, oui, cela le mériterait, mais nous tenons à « voir la mer », celle du plat pays.