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15/09/2014

Mon père disait 33

« Mon père disait… » (33)

 

  La première impression de cette localité ne nous donne aucune envie de nous y attarder : édifices à l’incomparable laideur moderne, aucune grâce architecturale, déplaisirs auxquels s’ajoutent les désagréments de la foule et son corollaire, les difficultés de stationnement.

 

    Nous finissons par trouver une case pour notre véhicule sans prétention, au milieu d’une collection de Mercedes et de Jaguar. Si nous adhérions au marxisme, je nous déclarerais prolétaires. Vous connaissez la suite de la ritournelle…

    Une seule attraction notable, sur la plage : la mer s’est très loin retirée ; des dizaines de personnes se tiennent là-bas, au bord de l’eau, qui toutes regardent vers le large. Pourquoi ? Nous questionnons un jeune maître-nageur, qui parle assez bien le Français.

 

    

12/09/2014

Mon père disait (32)

« Mon père disait… » (32)

    Comme à Ostende, l’une des plus belles chansons du vieux chevelu ridé, l’une des plus vraies aussi, je veux dire qu’il s’y montre sans fard, avec son poids de mélancolie désabusée. Pour ce qui me concerne, je me suis maintes fois posé la même question ; rien d’original à cela. J’ai fini par répondre que oui.

 

    Knoke-le-Zout, autre nom de lieu qui me ramène à la chanson, cette fois-ci à Jacques Brel, celui du dernier disque, lorsqu’il nous conte qu’il a « le cœur en déroute », tout comme Léo Ferré. Le plat pays susciterait-il naturellement, fatalement, tristesse et désespoir ?

    A nos oreilles latines, quelles sonorités peu plaisantes que celles-ci : Knoke-le-Zoute !

    Que m’évoquent-elles ? Knock-out, knout, k.o, une suite de choses désagréables, percutantes et  violentes, les gants de boxe et la tyrannie tsariste, la perte de conscience et la souffrance.

     Pour des oreilles flamandes, les lignes que vous venez de lire ne s’appliquent certainement pas.

 

   

11/09/2014

Mon père disait 31

« Mon père disait… » (31)

 Aussi, même si l’habitude qui consiste à dire « ça me rappelle » est un peu irritante, car le souvenir ne nous apprend rien sur les particularités, voire l’originalité de l’objet considéré, peut-être faut-il la tolérer, admettre qu’elle constitue le premier pas vers la connaissance, une façon aussi de se rassurer, en prenant appui sur le terrain déjà familier, avant de pénétrer les terres à découvrir.

 

   Au cours de cette excursion (ne sommes-nous pas sortis de Bruges ?) nous sommes passés près d’Ostende, port absolument dépourvu de grâce et d’attrait, nous a-t-on affirmé. Nous ne prîmes pas la peine d’aller vérifier la véracité de l’assertion, mais le nom d’Ostende me rappelle inévitablement Léo Ferré :

     « Comme à Ostende

      Et comme partout

      Quand sur la ville

      Tombe la pluie

      Et qu’on se demande

      Si c’est utile

      Et puis surtout

      Si ça vaut le coup

      De vivre sa vie. »