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29/08/2012

Ce géant, notre maître eà tous (1)

Ce géant, notre Maître à tous (1)

 


  

 

    Quels que soient le chemin ou la raison  qui jusqu’à Chinon nous mène, comment ne pas se souvenir de vous, Maître François Rabelais ? L’auteur de ces lignes serait bel ingrat, s’il omettait de vous rendre hommage, vous dont le patronyme fut donné, d’abord au collège, puis à l’université, desquels il sortit un peu moins ignare qu’il n’y était entré.  

    Nous avons traversé le fleuve royal, puis ses trois affluents. Le nom du troisième, homonyme de la capitale autrichienne, déjà nous annonce le Poitou. Nous sommes presque arrivés au seuil de la province méridionale, dont Richelieu fut l’un des fleurons. Avant cela, d’Azay-le-Rideau jusqu’à Chinon, la forêt déploie sans compter l’opulence de sa chevelure verte ou rousse, ou bien se dresse nue, grise et brune, selon la saison. La route ondule, s’élève ou dévale, mais, plus de vous nous approchons, et moins le paysage tolère la platitude.  

  

(1)  Extrait de Pot-pourri tourangeau

 

11:18 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (1)

27/08/2012

Miséreuse conversation (10)

Manuel du  misanthrope (1)

Miséreuse conversation

 

X

 

    Le langage, qui devrait être instrument de communication, est si souvent mal utilisé que la parole n’aboutit qu’à exacerber les conflits, ou les masquer s’il y a désir d’apaisement, mais rarement à les résoudre. La responsabilité de l’échec n’en incombe nullement à l’outil, mais à ses utilisateurs, à notre inaptitude, à la complaisance dans l’inexactitude, l’imprécision et le radotage, ces maladies du langage qui empêchent de penser. 

 

(I)            (Extrait d’Ecritures en miroirs) 

 

 

 

 

09:17 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

26/08/2012

Miséreuse conversation (9)

  Manuel du  misanthrope (1)

Miséreuse conversation

 

IX

 

    Nous  pouvons croire, sincèrement, avoir été attentifs mais en fait, soit nous nous efforçons de trouver, dans les propos d’autrui, le reflet de nos préjugés, soit au contraire des erreurs que nous dénoncerons. En réalité, les « conversants » se contentent de saisir au vol un ou deux mots, des bribes de phrases, lesquelles pour eux évoquent des choses très éloignées du propos réel. La surdité n’est pas que le handicap des sourds… Sa forme intellectuelle ou mentale est beaucoup plus répandue que sa forme sensorielle. C’est ainsi que les malentendus succèdent aux malentendus, que nous attribuons aux autres des intentions que nous avons cru lire au-delà de ces mots sans suite, et que s’installent l’incompréhension et la méfiance, et, dans les cas extrêmes, la haine.

   

(I)            (Extrait d’Ecritures en miroirs) 

 

15:30 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)