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08/04/2014

SVEVO 25

Italo Svevo, un provincial universal 25

    Fue víctima del antisemismo latente, en la Italia que se ecnaminabla hacia el fascismo, pero acabó apaoyando a Mussolini como mal menor.

 

 

 Todos estos homenajes desquitan al triestino de una larga y terca cerrazón hacia su escritura. Y, a pesar del enfisema pulmonar que se le declara por entonces (fruto de largos años de fumar), se afana en emborronar relatos de tan alta calidad como Corto viaje sentimental o La historia del buen viejo y la be lla joven, que se publicarán póstumamente. Joyce no se cansa de celebrar al gran amigo de sus años adriáticos y, a través del Pen Club, organiza en marzo de 1928 en París un gran acto en su honor, al que asisten una cincuentena de intelectuales europeos. La derecha italiana más cerril se resiste, sin embargo, a sumarse a estos plácemes. Se habla de un complot judío para entronizarle y el diario La Sera llega a señalar: “En su vida real, Italo Svevo tiene un nombre semita: Ettore Schmitz”.

 

Italo Svevo, provincial universel 25

 

   Il fut victime de l’antisémitisme latent de l’Italie en marche vers le fascisme, mais il finit par soutenir Mussolini, comme le moindre mal.

 

    Tous ces hommages compensent, pour le triestin, la longue et tenace obscurité, que subit son écriture.Et, malgré l’emphysème pulmonaire qui se déclare alors, résultat de longues années tabagiques, il s’efforce ou s’acharne à griffonner frénétiquement des récits d’aussi grande qualité que Court voyage sentimental ou L’histoire du bon vieux et de la belle jeune femme, qui paraîtront de façon posthume.

    Joyce n’arrête pas de célébrer le grand ami des années passées sur les rives de l’Adriatique et, avec l’aide du Pen Club, il organise à Paris, en mars 1928, une grande cérémonie en son honneur, à laquelle assistent une cinquantaine d’intellectuels européens. La droite italienne la plus bornée refuse, cependant, d’y joindre ses louanges. On parle d’un complot juif pour  le sacraliser et le quotidien La sera (Le soir) en vient à déclarer : « Dans la vie réelle, Italo Svevo a un nom sémite : Italo Schmitz ».

 

Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.

 

 

07/04/2014

SVEVO 24

Italo Svevo, un provincial universal 24

 

  Por fin, en 1925, el poeta Eugenio Montale rompe desde Italia una lanza por su compatriota y firma el ensayo Omaggio a Svevo, donde entre otras cosas agudas dice: “Non senza verita si è affermato che Svevo ha scritto tre volte lo stesso libro: ma bisogna aggiungere che ogni suo libro è un libro diverso e l’atappa di un camino que dove va essere compiuto”. Montale, rompe desde Italia una lanza por su compatriota y firma el ensayo Omaggio a Svevo, donde entre otras cosas agudas dice: “Non senza verita si è affermato che Svevo ha scritto tre volte lo stesso libro: ma bisog- na aggiungere che ogni suo libro è un libro diverso e l’atappa di un camino que dove va essere compiuto”. Montale, en definitiva, señala la condición de work in progress del corpus sveviano, que se va desplegando como un ciclo recurrente y cada vez más rico de matices. 

 Italo Svevo, provincial universel 24

 

  Enfin, en 1925, le poète Eugenio Montale rompt une lance pour son compatriote, depuis l’Italie, et signe l’essai Omaggio a Svevo (Hommage à Svevo) où, entre autres choses subtiles, il dit : « Non senza verita si è affermato che Svevo ha scritto tre volte lo stesso libro ; ma bisogna aggiungere che ogni suo libro è un libro diverso e l’atappa di un camino che doveva essere compiuto ».  (Non sans raison, on a affirmé que Svevo a écrit trois fois le même livre, mais il faut ajouter que chacun de ses livres est différent et l’étape d’un chemin qui devait être parcouru ». Montale, en définitive, souligne la caractéristique de work in progress (6) du corpus svevanien, qui se déploie comme un cycle récurrent, à chaque fois plus nuancé.

 

   Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.

    

(6) Work in progress, de l’anglais « travail en cours », titre que James Joyce avait donné, provisoirement, à son dernier livre, Finnegans wake, pour une parution en revues, jusqu’à l’édition intégrale. L’auteur de l’article semble dire que Eugenio Montale trouvait, dans l’œuvre de Italo Svevo, une parenté avec celle de Joyce, dans la mesure où l’écriture se réinvente elle-même perpétuellement, dans un processus de construction/déconstruction, déjà présent dans Ulysse. Lorsque j’aurai lu tout Svevo, je me prononcerai à ce sujet, mais lirai-je un jour Finnegans wake, réputé illisible ? Après deux ans de travail sur Ulysse, qui en mériterait dix de plus, c’est douteux.

 

   

 

 

  

06/04/2014

SVEVO 23

Italo Svevo, un provincial universal 23

 

   La novela –hoy considerada una comedia agridulce en clave irónica y en la tradición del Quijote y El buen soldado Svejk– se publica en 1923 por el sello Cappelli, y una vez más la crítica italiana da la callada por respuesta. Tampoco Pirandello acusa recibo, después de que su colega le enviase la novela. Afortunadamente, James Joyce (aclamado por Ulises un año antes), desde París, mueve hilos para que el Zeno llegue a manos de T.S. Eliot y Ford Madox Ford, y de los críticos galos. Valery Larbaud y Benjamin Crémieux se entusiasmarán con la obra, y recuperarán por ende Una vida y, sobre todo, Senectud. Svevo es jaleado en París como “el Proust italiano” y, por cortesía de la esposa de Crémieux, que remarcó el parentesco entre los dos autores, el triestino se pone a leer los tomos de En busca del tiempo perdido, que

 

Italo Svevo, provincial universel 23

 

  Ce roman, aujourd’hui jugé aigre-doux, sur le mode ironique et dans la tradition du Don Quijote et du Bon soldat Svejk (5)  est publié en 1923 sous le label Cappelli, et une fois de plus la critique italienne ne daigne pas le remarquer.

Même Pirandello n’accuse pas réception, après que son collègue lui ait envoyé le roman. Heureusement, James Joyce (acclamé pour son Ulysse, un an auparavant) tire  les ficelles depuis Paris, pour que Zeno arrive entre les mains de T.S. Eliot et de Ford Madox Ford, ainsi qu’entre celles des critiques français. Valéry Larbaud et Benjamin Crémieux seront enthousiastes, à propos du roman et, par conséquent, récupéreront Une vie et, surtout, Sénescence. A Paris, Svevo est salué comme le « Proust italien » et, grâce à l’obligeance de l’épouse de Crémieux, qui remarqua la parenté entre les deux auteurs, le triestin se met à lire les volumes de La recherche du temps perdu, qu’il ne connaissait pas.

(5)  Roman satirique du tchèque Jarolav Hasek, né en 1883, décédé en 1923.

Avec l’aimable autorisation de la revue Que leer. Texte de Carles Barba.