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15/11/2013

Le château en voyage 5

Le château en voyage… 5

 

 

    A la recherche d’une fraîcheur apaisante, chiens et chats s’affalent et s’étalent sur les carrelages. Nous aimerions les imiter, si nous  n’étions pas si douillets. Les oiseaux se taisent, à tel point que nous pourrions les croire morts. La vie de couleuvre devient presque un idéal : savourer la douce flemme, dans les eaux tranquilles d’une rivière…

    Envahi par le sable, le Fleuve se subdivise en rigoles. Ces maigres chenaux inspirent pitié.

   Dans les champs ou près des fermes, les mares s’assèchent. Grenouilles et crapauds désespèrent de trouver ailleurs la demeure aquatique. Au cœur des forêts, même dans les combes, l’humidité peine à subsister. Partout, la terre se craquelle. Des plaies s’ouvrent, qui nous montrent les entrailles assoiffées. L’herbe se flétrit, jaunit et meurt.

 

 

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.

14/11/2013

Le château en voyage 4

Le château en voyage… 4

 

 

  A la gare de Waterloo, pour ma  banlieue occidentale, je repris le train. Je me calai les épaules contre le dossier, fermai les yeux, et ne les rouvris que pour montrer mon billet au « ticket-inspector ».

    Derrière mes paupières abaissées, Luynes vécut de nouveau.

    De ses greniers célestes, l’été déverse sur la Vallée des brassées de rayons torrides et aveuglants. Par les après-midi, où plus un souffle n’ose s’agiter, les stores blancs sont baissés. Faibles digues, contre la chaleur, ils ne suffisent pas.   Nous soupirons, usons d’éventails de fortune, faits par et pour les gens peu fortunés…

  

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.

 

 

 

13/11/2013

Le château en voyage 3

Le château en voyage… 3

 

 

   La vision photographique occupa non seulement la totalité du mur, mais elle emplit également mon esprit. Presque essoufflé, comme si j’avais trop vite grimpé la colline du cimetière face au château, je demandai à l’une des hôtesses si ce castel n’était pas celui de Luynes. La damoiselle n’en savait rien. Son ignorance me parut inexcusable, pour une personne chargée de promouvoir le patrimoine français. Pas plus qu’elle, ses collègues n’étaient férues d’histoire.

    Je sortis, ma provision de dépliants touristiques dans un léger pochon de plastique. Ma récolte d’images était destinée à l’usage pédagogique, car j’étais assistant de langue.

  

 

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.