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22/06/2014

D'Albion à Cologne 21

D’Albion à Cologne 21

  

Pour ce qui nous concerne, nous sommes arrivés juste à temps, car le fonctionnaire qui rédigeait un procès-verbal pour la voiture située à gauche de la nôtre, semblait moins conciliant que ses collègues. Je suis allé lui parler ; l’homme agita la main, comme pour dire : « Je n’ai rien vu ». Nous avons rajouté un nouveau ticket derrière le pare-brise. Ouf ! Merci Monsieur, pour votre compréhension ! 

    Ce n’est pas sans émotions que j’ai revu la cathédrale, où je m’étais prêté à ce rite de passage dont j’ai déjà parlé. Même si l’on s’éloigne de la foi, cela n’est pas sans laisser des traces, dont celle peu enviable de la culpabilité native.

 

    

21/06/2014

D'Albion à Cologne 20

D’Albion à Cologne 20

  

    De retour au centre de la ville, nous déjeunâmes à la terrasse d’un restaurant, de laquelle nous avons observé la vie de la rue semi piétonne. Les tramways ont attiré notre attention, par la gaieté, la variété des couleurs et des publicités qu’ils affichaient.

    Puis, nous nous sommes inquiétés du sort de notre vieille voiture, garée sur un parking où, normalement, nous n’avions pas droit à plus d’une heure de stationnement. Cela faisait trois heures que nous avions abandonné notre véhicule à son sort… Nous voyions les policiers très actifs qui, nous sembla-t-il, distribuaient généreusement les contraventions. Je pris la liberté d’examiner l’un des documents coincés sous l’essuie-glace d’une belle Mercedes. Or, c’était un dépliant de la Municipalité ; tout y était expliqué, pour bien se garer : emplacement des parkings, horaires, tarifs. Je ne sais pas si les agents avaient agi de même pour tous les véhicules mais, si tel fut le cas, le procédé n’était pas répressif.

   

 

 

20/06/2014

D'Albion à Cologne 19

D’Albion à Cologne 19

     

 

    Lundi 18 août

     Lorsque j’y réfléchis bien, pour moi l’enfance s’est presque achevée en 1963, à Fribourg. La communion solennelle est l’un des rites de passage à l’âge adulte. L’entrée au lycée, à Tours en septembre de la même année, sous l’œil sévère et si rigoureux du philosophe Descartes,  fut la deuxième étape de cet abandon.

 

    A Freiburg, nous essayâmes d’abord de retrouver l’immeuble où nous avions vécu, mes parents, mes sœurs et moi. Nous suivîmes la berge de la Dreisam (la promenade était charmante) et demandâmes à plusieurs personnes d’âges différents où pouvait bien se situer l’ancienne cité militaire française, mais peut-être sommes-nous passés près de l’endroit sans que je le reconnusse. Tant de choses ont changé, en presque un demi siècle. Notre insuccès illustre la leçon déjà connue : chercher la piste de nos primes années ne mène à rien. Ce petit humain, qui vaguement nous ressemble, n’existe plus que dans les limbes poussiéreux de la mémoire. Telle ces vieilleries entassées au grenier, il se consume sans flamme et s’éteint chaque jour un peu plus. Nos Mois de passages agonisent et meurent au milieu de l’indifférence ou même de la joie familiale. Leur préservation ou leur sauvetage, entreprises illusoires, chimères qui dévorent le présent…