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22/12/2013

LLAMAZARES 4

Une entrevue avec Julio Llamazares 4

 (Magazine Qué leer)

 

   Il y en a aussi, qui disent que le roman est mourant. Qu’en pensez-vous ?

   Le roman ne va jamais mourir. Ce sont les romanciers qui deviennent ennuyeux. Lorsqu’ils n’ont rien à dire, au lieu de mourir en tant qu’écrivains, c’est le roman qui meurt. Et le pire, c’est qu’ils continuent d’écrire des romans. Je crois que le roman est né avec l’homme et qu’il mourra avec lui. Raconter des histoires fait partie de la vie. Ce débat est une ménopause d’écrivains.

 

Español

 

    -También los hay que dicen que la novela está en fase de extinción, ¿qué piensa de ello?

 

     -La novela no va a morir jamás. Es que se ponen muy pesados. Cuando no tienen nada que decir, en vez de morirse ellos como escritores, la que muere es la novela. Y lo peor es que siguen escribiendo novelas. Creo que la novela nació con el hombre y morirá con él. Contar historias forma parte de la existencia. Ese debate es una especie de menopausia de escritores. 

21/12/2013

LLAMAZARES 3

Une entrevue avec Julio Llamazares 3

 (Magazine Qué leer)

 

 

 

    - Beaucoup de gens insistent sur le fait que, « Les larmes de Saint Laurent », c’est votre retour au roman, au bout de huit ans. Vous sentez-vous, avant tout, romancier ?

    Non, le marché qui détermine tout, a sacralisé le roman, le genre qui se vend le plus. Et si tu ne publies pas de roman, on a l’impression  que tu n’écris pas. Mais moi, pendant huit ans, j’ai écrit un livre sur les cathédrales (Les roses de pierre) et un recueil de nouvelles (Tant de passion pour rien) C’est le cinquième roman de ma vie, ce n’est pas le genre le plus important pour moi. Et, par-dessus tout, c’est que je crois qu’il ne faut pas trop écrire. Ce qui se passe, c’est qu’il semble qu’il faille faire comme les musiciens, qui doivent sortir un ou deux disques par an parce que sinon, ils n’existent pas. Si tu te conduis normalement, tu finis par être bizarre. Pour moi, sans juger quiconque, les gens bizarres, ce sont les autres, ceux qui écrivent un roman chaque année. En plus, changer de genre est salutaire, pour ne pas se répéter...

 

Español

 

     -Mucha gente está insistiendo en la idea de que Las lágrimas de San Lorenzo es su vuelta a la novela después de ocho años, ¿se siente usted sobre todo novelista?

 

   -No. El mercado, que lo determina todo, ha sacralizado la novela, que es el género que más se vende. Y si no publicas novela, parece que no escribes. Pero yo en estos ocho años he escrito el libro de las catedrales (Las rosas de piedra) y un libro de cuentos (Tanta pasión para nada). Esta es la quinta novela en mi vida, no es el género más importante para mí. Y, sobre todo, es que yo creo que no hay que escribir demasiado. Lo que pasa es que parece que hay que hacer como con los discos, que tienen que sacar uno o dos al año, porque si no, no existen. Si haces lo normal, acabas siendo un raro. Para mí los raros son los otros, los que escriben una novela cada año, sin prejuzgar a nadie. Además, cambiar el género es saludable para no repetirte.

 

 

 

 

 

 

 

20/12/2013

LLAMAZARES 2

Une entrevue avec Julio Llamazares 2

 (Magazine Qué leer)

 

 

     « En marge de tout le bruit et la furie qui entoure le monde littéraire », Julio LLamazares est, pour employer ses propres mots, un type normal  que tous considèrent comme « bizarre. Au bout du compte, le bizarre, c’est toi, alors qu’en réalité ce sont les autres. Toute ma vie, j’ai fait ce que j’ai voulu, professionnellement, mais bien sûr, j’ai renoncé à beaucoup de choses, pour vivre comme je le voulais. L’essentiel est de ne pas désirer plus que ce dont tu as besoin. À moi, oui, on m’a offert des prix, et je les ai refusés, j’ai renoncé à des milliers d’euros. Chacun choisit son chemin. »

   Et il a choisi le chemin du bonheur, il s’est amusé et il s’est régalé à décrire la fuite du temps, du temps passé, du temps que nous ne pourrons plus retrouver… Et, pour cela, il peut affirmer, catégorique : « J’ai été heureux en écrivant, parce que je perds mon temps. Et c’est sûr, le plus important dans la vie, c’est de perdre son temps ».

 

Español

 

    “Al margen de todo el ruido y la furia que rodea este mundo de la literatura”, Julio Llamazares es, en sus propias palabras, un tipo normal al que todos consideran “un raro. Al final, el raro eres tú, cuando en verdad lo son los otros. He hecho toda la vida lo que he querido profesionalmente, pero claro he renunciado a muchas cosas por vivir como quería. La cosa es no aspirar a más de lo que necesitas. A mí me han ofrecido premios, sí, y he dicho que no, he renunciado a miles de euros. Cada uno elige su camino”.

    Y él ha elegido el camino de su felicidad, y se ha divertido y se deleita escribiendo de la fugacidad del tiempo, del tiempo pasado, del tiempo que ya no podremos recuperar... Y con ello puede afirmar, rotundo: “Yo he sido feliz escribiendo, porque pierdo el tiempo. Y, desde luego, lo más importante en la vida es perder el tiempo”.