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15/06/2014

D'Albion à Cologne 14

D’Albion à Cologne 14

  

 Je ne puis résister à la tentation de m’approcher de l’eau, à un endroit où cela peut se faire sans être ni équilibriste, ni casse-cou. J’ai tant de souvenirs dans la tête, de pique-niques familiaux en Forêt Noire ; papa plaçait les bouteilles au frais, dans le torrent. Nous n’avions pas besoin de glacière. J’ai trempé mes mains dans l’eau froide et vive, et j’en ai mouillé mon visage. A Todnau, j’ai retrouvé le parfum des primes années, grâce au courant de la cascade.

    La journée a été bien remplie. Nous allons être en retard pour le dîner. A l’aide du téléphone portable, j’appelle la pension Faller, afin qu’elle prévienne le restaurant Adler du contretemps. Non, merci, nous ne dînerons pas dehors ; oui, il a fait assez beau, mais le temps est trop frais pour des Français de la vallée de la Loire !

 

14/06/2014

D'Albion à Cologne 13

D’Albion à Cologne 13

  Dernière étape de la journée : la cascade de Todnau. Vision d’une force sauvage, incoercible, pur don de la montagne, merveille naturelle, que nos sens aux affûts ne peuvent saisir que partiellement. Spectacle éternel, grandiose jusque dans la monotonie même, de la chute de ces trombes, bouillonnantes et rugissantes. Nos yeux et nos oreilles s’emplissent de cette écume blanche et de ce fracas, qui me semble être la voix de la montagne.

 

    « Der Wasserfall » totalise 97 mètres de hauteur, nous dit le guide vert, mais aucun chiffre ne nous instruira jamais sur la nature profonde, secrète et poétique de la cascade. Rimbaud lui-même employa le mot Wasserfall dans les Illuminations . Que perçut-il dans le mot germanique ? Le grondement de l’eau qui dégringole par tonnes ?

 

13/06/2014

D'Albion à Cologne 12

D’Albion à Cologne 12

    Cinq minutes plus tard, soulagement, nous sommes en route pour le Feldberg.

 

Stationnement gratuit pour les visiteurs qui empruntent la télécabine. Nous prenons l’aller-retour, mais découvrirons, arrivés là-haut, que la descente eût été rapide. L’ascension se réalise avec un couple d’Alsaciens d’une trentaine d’années, au fort accent régional ; la descente, avec un groupe de Britanniques.

    Nous admirons, évidemment, le superbe paysage de montagnes, mais aussi l’effort très sportif des cyclistes, qui s’attaquent à des pentes que, même à pied, nous trouvons déjà fortes. Pour crapahuter, nos jambes souffrent de rouille. Le chant répétitif des clarines nous escorte, le long des sentiers. Un peu de brume voile le ciel, mais la vue est tout de même fort belle.