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21/08/2014

Mon père disait 18

« Mon père disait… » (18)

 

 Il pleut. Nous voudrions visiter le Beffroi ; je me place dans la queue, tandis qu’Elisabeth va se renseigner, car s’il s’agit uniquement de gravir les 366 marches, nous ne sommes pas enthousiastes ! Autour de moi, une majorité de jeunes, c’est-à-dire de moins de trente ans. J’aborde les deux personnes qui me précèdent. Elles me confirment qu’il faut vraiment aimer les escaliers puis vouloir à tout prix s’offrir le panorama, sinon mieux vaut déclarer forfait. Elisabeth revenue me confirme la chose.

    Péchant par excès d’optimisme, j’étais sorti en short et sandales. Nous n’avions pas pris de parapluie. Renonçant à nous briser les genoux au fil de marches aussi nombreuses que les jours de l’année, nous opérons la retraite sur « des positions stratégiques prévues par l’état-major », nommément le studio.

    Mieux caparaçonnés pour affronter la maussaderie du ciel (oublions celle des brugeois, seule l’indifférence peut nous en garantir) nous dirigeons nos pas vers la cathédrale Saint-Sauveur.

   L’édifice est en travaux. Nous ne verrons pas la nef. Sont accessibles les chapelles et le chœur, qui déjà suffisent à donner grand plaisir aux yeux.

 

    

20/08/2014

Mon père disait 17

« Mon père disait… » (17)

  

 

    Bruges n’en finit pas de nous dévoiler ses trésors. Par la profusion des couleurs, la Basilique du Saint Sang me rappelle la salle gothique de l’Hôtel de Ville. Très sobre, la crypte romane contraste avec la Basilique.

    La Piéta vêtue d’un réel voile bleu et d’une robe au rose violacé soutient sur ses genoux le corps du Christ supplicié, affreusement lacéré, creusé de plaies sanguinolentes. La douleur exprimée par le visage de la Mère est si poignante que la statue paraît vivante. 

     Sommes-nous obligés de croire que la relique contient le sang du Christ ? Familièrement, on dit qu’il n’y a que la foi qui sauve… Le commerce des reliques et les pèlerinages auront servi à enrichir l’église catholique, fait qui prouve peut-être que Dieu existe, puisque Son Eglise a fructifié.

   

 

 

 

19/08/2014

Mon père disait 16

« Mon père disait… » (16)

    Une chose à retenir : les peintures dépeignent l’histoire de Bruges et des Flandres. Elles affirment une identité régionale forte, mais qu’il a fallu défendre et préserver contre moult occupants, Espagnols, Français puis Allemands.

 

    Au sortir de l’Hôtel de Ville, nous nous dirigeons vers le Greffe Franc de Bruges, association de villes, communautés religieuses et seigneuries indépendantes les unes des autres.

    Pièce maîtresse, la cheminée de marbre noir et de chêne, surmontée d’une frise d’albâtre superbement ouvragée, qui se détache si nettement qu’aussitôt elle attire le regard. Dans les vieilles demeures, quoi de plus important que la cheminée ?

    Âtre  et foyer, deux choses et deux notions si intimement liées. Autour du feu domestiqué s’assemblent les hommes. La bête jaune et rouge, dont l’aspect varie sans cesse, ce fauve dompté les éclaire, les réchauffe, les rassure, éloigne les loups, permet la cuisson des aliments. Ôtez la cheminée, vous arrachez le cœur de la maison. Aussi, où mieux que là célébrer les souverains, par de belles sculptures ?