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03/09/2013

Soleils de nuit 3

 « Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (3)

 

   Mis en présence du monde imaginaire de Laurent Vermeersch, spontanément, ma réflexion initiale fut :

   « Si j’avais été peintre, voilà les toiles que j’eussse aimé réaliser. Hélas, je n’ai aucun talent pour la peinture ! ».

    Puis, telle une indiscutable évidence, me vint cette certitude : il me faudrait revoir ces tableaux, les regarder plus longuement, m’attarder au cœur de ces paysages mi-urbains, mi-aquatiques. Probablement parce que, depuis une trentaine d’années, à travers l’écriture de nouvelles et de contes, je vis dans le voisinage d’êtres imaginaires,  extraordinaires ou monstrueux,  face à la peinture visionnaire de Laurent Vermeersch, je me suis senti transporté vers des domaines où, précisément, pourraient se montrer de ces êtres qui nous laissent pantois d’horreur et d’admiration, sans que nous puissions démêler l’une de l’autre. Un seul mot résume cela : fascination

    

 

 

 

 

 

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02/09/2013

Soleils de nuit 2

« Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (2)


 

   Immédiatement, face à cet univers de suprême étrangeté, je me suis senti conquis. Que le lecteur veuille bien me pardonner de parler de moi-même, mais, il me semble que, pour tenter de dire ce qu’une œuvre contient et révèle, et qui pourra toucher d’autres hommes, inévitablement, il nous faut admettre la nécessité du passage par ce prisme d’interprétations qu’est la sensibilité personnelle. L’analyse exclusivement intellectuelle (si toutefois une telle chose existe), détachée du substrat de la sensibilité, lorsqu’il s’agit d’Art, ne conduirait qu’au dessèchement ; l’Art est d’abord une aventure sensible, une expérience tâtonnante, qui nous mène, d’une approximation à l’autre, jusqu’à des images et des vérités dont nous ne soupçonnions qu’à peine l’existence.  

   

 

 

 

 

 

 

09:11 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

01/09/2013

Soleils de nuit 1

« Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (1)

 

    Depuis quatre décennies, j’ai pour habitude de fréquenter les galeries de peinture, et, par conséquent, les peintres, ceux en tous cas dont j’aime les tableaux. Par « aimer », j’entends ici « s’attarder », c’est-à-dire s’affranchir de la lutte contre le temps, qui d’avance est perdue, mais aussi de l’espace de réalisme dans lequel nous sommes confinés, et dont les règles de fonctionnement ne tolèrent généralement pas l’intrusion de l’imaginaire.   

    Rarement je fis une rencontre aussi  étonnante, que celle de la peinture de Laurent  Vermeersch, précisément parce qu’elle est radicalement imaginative.

    La première fois que j’eus le bonheur de voir des toiles de l’artiste, c’était à Saint-Cyr-sur-Loire, en février 2007, dans cette superbe salle d’exposition de la Péraudière. Quel contraste, et des plus inattendus, entre l’architecture classique et rassurante des lieux, d’une part, et ce monde de si troublantes incertitudes que nous propose le peintre.  

   

 

 

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