08/09/2013
Soelils de nuit 8
« Soleils de nuit » de Laurent Vermeersch (8)
Un autre tableau, « Paysage au carré » se compose, comme l’indique le titre, d’un assemblage de carrés ; ici, la peinture devient lieu de construction géométrique. Ce choix confirme la manière de Laurent Vermeersch, qui consiste à jeter des ponts entre des disciplines assez éloignées les unes des autres. Dans ce tableau, l’étrange et le bizarre s’affirment de manière encore plus flagrante que dans « L’Amirauté », puisque là, c’est un village de style flamand, qui s’accroche aux pentes des Pyrénées ! Nous sommes loin du « Plat pays », mais n’oublions pas que, dans la chanson de Jacques Brel, les cathédrales étaient comparées à des montagnes… L’association de paysages aussi peu compatibles dans « la réalité » souligne, rehausse, les caractères propres à chacun, et donne à l’ensemble une force de suggestion peu courante.
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07/09/2013
Soleils de nuit 7
« Soleils de nuit » de Laurent Vermeersch (7)
C’est sur cette limite entre les deux éléments, le liquide et le solide, que se situent les sources de l’imaginaire. Le long des rivages, nous cherchons le mystère de l’inconnu.
Il existe aussi, poursuit Laurent Vermeersch, une marginalité des bords de l’eau. L’artiste cite à ce propos l’une de ses références littéraires : « Quai des brumes », de Francis Carco, précurseur de Jean Genet dans l’art de nous conter la vie des truands et des voyous.
A noter que, dans toutes les œuvres où paraissent des villes au bord de l’eau, les reflets qu’elles projettent ont presque autant d’importance qu’elles-mêmes. L’image de l’image apporte une note supplémentaire d’onirisme. L’eau devient ce miroir, au-delà duquel nous voulons trouver une réalité bien différente de celle où nous vivons. Pensons aux contes où le héros plonge sous la surface de lacs enchantés, dans les profondeurs desquels tremblent des demeures fantastiques.
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