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08/06/2014

D'Albion à Cologne 7

D'Albion à Cologne 7

 

Nous nous sommes souvenus d’un musée des modèles réduits, à La Rochelle. La plus grande des salles était consacrée au chemin de fer. Des paysages divers y étaient reproduits, entre autres celui de la Forêt Noire. Déjà l’année dernière, je me projetais, par l’imaginaire et grâce au monde de miniatures, dans le paysage réel ; puis, roulant le long de ces routes nécessairement escarpées et sinueuses, le souvenir m’a représenté le musée de La Rochelle, où la marque allemande « Marklin » m’avait rappelé tant d’heures passées à jouer avec mon petit train électrique.

    Le train, amorce de tant de rêves ; objet magique, grâce auquel nous traversons les continents et rencontrons d’autres hommes. Le train nous promet l’ailleurs, la belle échappée vers d’autres horizons, que sans cesse de nouveaux rails repousseront. Voyager, ne serait-ce pas renoncer à un peu de soi-même, pour mieux se rebâtir, plus fort et durablement ? 

 

07/06/2014

D'Albion à Cologne 6

D’Albion à Cologne 6

 

 Samedi 16 août  

    J’ai souvent dit que, si elle n’avait pas choisi comme profession l’orthophonie, Elisabeth aurait pu réussir dans l’organisation des loisirs. Quelle journée bien remplie ! Pas moins de quatre buts d’excursion ! Et sans bousculade !

 

    Parlons d’abord des paysages traversés. L’un des aspects qui nous frappe le plus, c’est la pimpante palette des verts, depuis le plus pâle jusqu’au plus sombre ; les prairies sont des tapis d’une couleur proche de l’émeraude, qui contraste hardiment avec la note plus foncée des épicéas. Si la couleur verte apaise, alors nos yeux nous ont donné de la tranquillité pour  plusieurs semaines. Puis, nulle part nous n’avons vu d’herbes folles ; les troupeaux de vaches et de moutons participent largement à la tonte mais, autour des fermes, j’imagine que les agriculteurs n’épargnent pas leur peine, pour obtenir cet impeccable gazon.

 

    

06/06/2014

D'Albion à Cologne 5

D’Albion à Cologne 5

 

 

    Jeudi 24 juillet

    Joan et Robert Gibbons sont venus nous prendre chez les Forbes, pour nous emmener boire un verre dans le café d’une vaste jardinerie. Le lendemain, ils devaient partir en vacances. Ils nous ont ramenés à West Byfleet pour le déjeuner.

 

    Nous sommes rentrés à Blair House par le chemin des écoliers, à tel point que nous avons failli nous égarer. Les détours nous  ont permis de voir quelques très vieilles maisons. Commencer à se perdre peut présenter quelques avantages. C’est souvent l’occasion de  surprises.

    J’ai demandé notre chemin à un jeune homme. Elisabeth m’a dit qu’elle n’avait pas compris sa réponse. Oui, le principal obstacle se trouve là : on peut s’exprimer correctement, mais mal saisir l’information. Ce sera quelquefois ma faiblesse en Allemagne.  

    Joan est à la retraite depuis un an. Elle a soixante ans. Robert se retirera l’an prochain. Nous espérons qu’alors ils pourront enfin nous rendre visite, dans la vallée de la Loire.

    L’après-midi, comme la chaleur pesait, nous sommes restés dans le jardin, à lire, bavarder et somnoler ! Nous avons redécouvert, au-delà du jardin civilisé (pelouse et fleurs) le charmant fouillis du jardin sauvage, sorte de bosquet où les plantes mènent une  vie de liberté, sans subir l’ingérence humaine. Lorsque la chaleur est tombée, une promenade nous a menés par le terrain de golf jusqu’au canal, au bord duquel se situe la public-house, The anchor, c’est-à-dire un bar où nous nous sommes rafraîchis avant d’aller dîner.