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05/02/2014

ANDALOUSIE 33

Andalousie, mon amour 33

 (Récit de voyage)

 

  Le serveur pose devant nous de hauts verres, qui doivent contenir un quart de litre. Il n’exige pas le paiement immédiat. En Gaule, pareille confiance est devenue introuvable, dans les lieux touristiques.

    Délectables, ces jus de fruits, pomme pour ma compagne, papaye pour moi, pas de la gnognote ni du frelaté, mais toute la pureté du fruit dûment pressé.

    Que dire de la papaye ? Accord subtil et délicat de douceur et d’amertume, chacune des gorgées m’inonde de fraîcheur et de plaisir. Il me semble boire le ciel et l’air de Grenade : cocktail de vive luminosité et d’ombre favorable à la flânerie.

 

     

03/02/2014

ANDLOUSIE 31

Andalousie, mon amour 31

 (Récit de voyage)

 

  Premier objectif : trouver une pharmacie, acheter la crème et les pansements qui vont la soulager.

    La boutique sux boiseries vernies est très exiguë. Derrière les vitrines, qui s’élèvent jusqu’au plafond, s’empilent remèdes et potions. Nous voici revenus à l’époque de l’apothicaire.

    La patiente se fait conseiller, un peu seule, usant pour cela d’une langue hybride, mélange d’Espagnol, de Français et d’Anglais, accompagné de gestes. Elle me demande parfois mon aide, puis décide d’acheter deux articles différents.

    L’index et le majeur de sa main droite dressés comme pour le V de la victoire, le pharmacien me demande :

    «  Los dos ? »

  

02/02/2014

ANDALOUSIE 30

Andalousie, mon amour 30

 (Récit de voyage)

 

   Je m’apprêtais à leur « donner la pièce », mais Elisabeth me souffla qu’ils vendaient un disque, au prix de sept Euros. Aussi n’hésitai-je pas à l’acheter, afin de garder une image musicale de ce moment.

    Nous finissons par nous détacher de la vue, non à cause d’une éventuelle lassitude, mais parce qu’il nous faut regagner le centre de la ville. Comme à notre habitude, nous allons quelque peu tournicoter, nous égarer de ci, de là.

   Élisabeth aimerait pourtant que nous arrivions plus vite au but, parce que ses pieds la font souffrir. Elle porte un pantacourt et des sandales. La peau nue ne supporte pas bien le cuir. Elle s’écorche, les ampoules se forment puis éclatent.