07/02/2014
ANDALOUSIE 35
Andalousie, mon amour 35
(Récit de voyage)
Tournons le dos à la trivialité. Elevons notre âme vers Dieu ou, si nous doutons fort de l’existence de ce Monsieur, visitons Sa demeure.
La cathédrale du 16e siècle s’appuie sur de lourds piliers blancs, à mon avis dépourvus de grâce. Les autels et le rétable dégoulinent de dorures, les angelots vous surveillent de toutes parts, le marbre impose partout sa glaciale richesse, la volonté de créer de la beauté produit l’excès, aucun élément décoratif ne se détache des autres. Nous sommes habitués à plus de sobriété.
Vu de loin, le chœur nous séduit davantage, précisément parce que les motifs se fondent, un peu aidés en cela par la bienheureuse myopie.
Lorsque nous sommes entrés, j’ai parlé à un couple allemand ; mauvaise idée, car ensuite au guichet je mélangeais l’Espagnol et l’Allemand. Je n’ai pas encore acquis l’agilité mentale, qui me permettrait de passer sans difficulté d’une de ces langues à l’autre.
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06/02/2014
ANDALOUSIE 34
Andalousie, mon amour 34
(Récit de voyage)
Ma femme me décrit le lieu d’aisances réservé aux dames, qui lui a laissé une impression d’étrangeté : le miroir au cadre tarabiscoté, la chaise posée là comme si l’on imaginait que la personne allait entrer accompagnée, magazines prévus pour les stations prolongées, serviettes périodiques pour celles qui se trouveraient en panne de protection.
Nous voici loin des charmants mystères du « duende », nous nous interrogeons vainement, les toilettes féminines de cet établissement aux prix tout aussi copieux que les jus de fruits (10 Euros pour les jus de fruits) ne nous livreront pas la clef, le pourquoi de leur luxe bizarre, qui sait, peut-être mauresque !
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05/02/2014
Andalousie 32
Andalousie, mon amour 32
(Récit de voyage)
Je lui réponds « ambos », mot qui précisément signifie « les deux ». (1) Il sourit. Cela doit l’amuser, qu’un étranger se mette à employer le mot précis, que probablement il a écarté, par crainte de n’être pas compris.
Nous estimons avoir mérité un rafraîchissement. A peine sortis de chez Monsieur l’Apothicaire, une terrasse nous invite ; nous ne chercherons pas plus loin l’ombre et le repos. La femme aux pieds blessés se soigne aussitôt, mais le pansement va lui arracher la peau des ampoules, lorsqu’elle voudra l’enlever. Résultat : des plaies à vif. Elle continuera les visites chaussée de brodequins, tenue pue confortable par cette chaleur, alors qu’elle aimerait porter une robe d’été.
(1) L’anglais et l’allemand ont des mots équivalents : both et bedie.
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