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11/08/2014

Mon père disait 12

« Mon père disait… » (12)

 

   Les peintures murales attirent d’abord notre attention. Ne sommes-nous pas plutôt habitués à la nudité de la pierre, dans nos édifices religieux ? Enrichie de couleurs, la pierre devient plus chaude et vivante. Elle nous parle des artistes qui peignirent les scènes de l’Evangile. Fresques ou peintures apposent comme un sceau d’authenticité, sur le matériau, qui sans cela conserverait une part de son âpreté naturelle. 

    Nous suivons le parcours, que recommande le guide vert, comme les autres amateurs d’objets d’art ; devant la Vierge et l’Enfant de Michel Ange, réalisée en marbre blanc de Carrare, la station dure quelques minutes. Le drapé de la robe, autour de la Vierge, est si bien disposé qu’elle semble faite d’étoffe. Le sculpteur a su donner souplesse et mouvement au marbre.

   

08/08/2014

Mon père disait 11

« Mon père disait… » (11)

 

A la descente du bateau, il nous reste du temps pour visiter l’église Notre Dame. On n’y est admis que moyennant une poignée d’Euros. Pour la deuxième fois, je présente ma carte d’invalidité, mais il s’avère qu’en ce lieu saint n’existe qu’une variété d’éclopés, ceux qui roulent en fauteuil.

    Quelle nouveauté ! Peut-être allons-nous assister à un miracle, ma guérison définitive ? Que dire des autres, les sourds, les aveugles et les déficients mentaux ? Ces handicaps auraient-ils disparu de la nomenclature ? Ou s’agit-il d’une idiosyncrasie belge ? 

    En page 42 du guide Bruges et ses merveilles, prêté par nos amis Paule et Bernard, je lis que la grande tour, haute de 122 mètres, est « la plus haute des Pays-Bas ». Cela se peut. Je ne discuterai pas le fait. M’intéresse avant tout le présupposé, qui transparaît là : faut-il considérer Bruges,  donc aussi la Flandre, comme partie du royaume situé plus au Nord ? A bien des égards, des points de vue linguistique, historique et culturel, je pense que cela est vrai.

 

 

07/08/2014

Mon père disait 10

« Mon père disait… » (10)

  

   Les fenêtres au tympan en demi-cercles, dont les moulures blanches égaient les façades qui, sans cela, nous sembleraient trop sévères, se reflètent en minuscules, sur des boîtes aux usages divers. Nous achèterons l’une de ces boites, emplie de chocolats, pour mon père.

    Un peu avant que nous ne revenions à l’embarcadère, le pilote de la barque nous invite, dans les plus clairs des termes, à lui donner le pourboire qu’il estime avoir mérité. Nous nous plierons à la coutume, mais cet homme n’est-il pas rémunéré par la compagnie ?

     Trouverions-nous normal qu’un chauffeur d’autobus ait la même exigence ? Non, mais les excursionnistes se cotisent, pour gratifier le chauffeur d’autocar.

    Que faut-il en conclure ? Le service quotidien aurait-il moins de valeur que l’exceptionnel ? Nos loisirs, ce temps détaché de la routine, compteraient-ils davantage à nos yeux, que la fastidieuse répétition des jours laborieux ?