Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/10/2013

Ces si belles lettres 7

Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (7)

 

   Peut-être fûtes- vous un tantinet trop hâtifs. Je puis vous imaginer. Vous saisissez les trois cent cinquante pages de La morsure du bout des doigts, comme s’il s’agissait d’une chose répugnante. Vous craignez la contagion.

     Quelles insanités a pu inventer cet inconnu ? Avec un pareil pseudonyme, il faut s’attendre au pire : Le Puits ! En voilà un de plus qui se prend pour l’oracle suprême ! Môssieur se veut profond…

    Le lecteur stipendié fronce le sourcil. Le seul titre du tapuscrit le menace : La morsure. Si cette bête allait vraiment le mordre ? De quel animal s’agit-il ? Chien ou serpent ? Prudemment, le lecteur (ou la lectrice) feuillette les premières pages, parcourt de-ci, de-là, quelques paragraphes. En diagonale, bien sûr, ce qui est la meilleure façon de ne pas lire. Le front du gardien (ou de la gardienne) du temple éditorial se plisse et se creuse. Ses lèvres se crispent en une grimace de désapprobation et de dégoût :

   

Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

10:26 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

12/10/2013

Ces si belles lettres 6

Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (6)

 

 

    «  Nous vous remercions de nous avoir envoyé votre projet, malheureusement notre comité de lecteur ne peut en envisager l’édition.

        Bien cordialement. »

    Certes, on ne pourra pas reprocher à cette «  maison », que  nous ne nommerons pas, de manquer de clarté. Poliment, cela dit :

    «  Allez-vous faire foutre chez les Grecs. »

    Veuillez m’excuser, Messieurs les Honorables Membres du Comité de Lecture, mais jamais je n’eus le goût de la sodomie, qu’elle soit passive ou active. Ensuite, je remarque une erreur dans votre courrier : mon tapuscrit n’est pas un « projet », puisqu’il est réalisé, achevé. Si vous l’avez vu sous la forme de projet, c’est que vous aviez mal chaussé vos binocles.

    

Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

09:33 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2013

Ces si belles lettres 5

Ces si belles lettres de nos très chers éditeurs (5)

 

    Nous sommes si profondément émus, que nous nous sentons coupables de leur avoir envoyé notre torchon, même si, trop polis, ces Messieurs Dames du comité de lecture lui reconnaissent des « qualités », sans préciser lesquelles, ce qui permet aussi de supposer qu’ils y ont détecté, dans notre infâme copie, tant de défauts que vraiment, même avec la plus grande mansuétude du monde, il n’était pas pensable de publier…ça.

     Repentons-nous, mes sœurs et mes frères dans l’anonymat, de causer tant de chagrins aux propagateurs de la Pure Littérature, ces jansénistes de l’écrit, à l’esprit résolument éloigné des ignobles calculs commerciaux. 

    Ceci dit, quelques uns  de ces promoteurs des Belles Lettres ne s’embarrassent pas de circonlocutions. Nous n’en voudrons pour preuve que cct échantillon, modèle de concision, reçu moins d’une semaine après l’expédition du manuscrit :

 

 

Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

 

 

09:07 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)