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05/09/2013

Soleils de nuit 5

« Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (5)

 

   A l’occasion de la rencontre à l’atelier, Laurent Vermeersch me parla de son admiration pour Julien Gracq, dont l’un des livres, « Le rivage des Syrtes », semble l’avoir profondément marqué. La référence n’est pas mineure : le romancier, qui refusa le prix Goncourt, est resté en marge de toutes les écoles. La très haute exigence de Julien Gracq était d’abord et surtout, et encore, esthétique. Celui qui se donne une telle ambition se doit aussi de préserver, s’il le faut de façon farouche, la totale indépendance nécessaire à la création artistique. Ce que voulut faire et sut faire Julien Gracq.

    Or, nous savons qu’entre les arts ne se dresse aucune muraille infranchissable. La lecture passionnée de l’œuvre de Julien Gracq n’est probablement pas demeurée sans effet sur la peinture de Laurent Vermeersch, mais l’étude pointilleuse des rapports esthétiques entre les romans, d’une part, et les tableaux, d’autre part, nécessiterait une série de développements, dépassant de beaucoup le cadre de cet article. Aussi vais-je me limiter à l’ébauche d’une réflexion, qui pourra s’approfondir ultérieurement.        

   

 

 

 

 

 

 

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04/09/2013

Aubaine à saisir !

Aubaine à saisir !

 

   En août, vous fûtes, petits futés, 567 visiteurs différents (1861 visites au ttotal) à vous bousculer, pour lire les « notes », évidemment géniales de Yann Le Puits, à la proverbiale profondeur.

 

   Pour vous remercier de votre assiduité, il vous offre deux livres électroniques sur Amazon, à seulement un Euro chaque : Entre muraille et canal (roman) et Pot-pourri tourangeau (patrimoine). Oui, vous avez bien lu : un Euro ! Cessez de vous frotter les yeux ! Vous n’avez pas la berlue ! Profitez-en ! 

 

 

09:29 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)

Soleils de nuit 4

« Soleils de nuit »  de Laurent Vermeersch (4)

 

 

   En février 2008, j’ai rendu visite à Laurent Vermeersch dans son atelier, où j’ai revu ses toiles. Nous avons assez longuement parlé de peinture et de littérature.

     En premier lieu, l’artiste a éclairé ma lanterne sur certains aspects techniques. Pour des raisons de commodité, Laurent Vermeersch utilise de plus en plus la peinture acrylique, de préférence à la peinture à l’huile. La première sèche beaucoup plus vite que la seconde, et le vernis peut être appliqué dans un délai plus court. Par contre, avec l’huile, on obtient plus de mouvements, et une plus grande variété dans les couleurs. 

    Réalisée à l’huile, la toile « Naissance d’une île », paysage où se mélangent la lumière et l’eau, représente une île émergeant de l’obscurité de l’océan. Avant de connaître le titre, j’avais vu la toile comme étant, au contraire, la représentation de l’engloutissement. L’anecdote illustre assez bien les différences d’interprétation d’une œuvre donnée, l’artiste ayant des intentions que le regard d’autrui ne perçoit pas toujours, sans même parler des implications de l’œuvre, que le créateur n’est pas toujours en mesure d’analyser lui-même. J’ai moi-même connu ce genre de situations proches du malentendu, à tel point que parfois, entre le livre que je crois avoir écrit, et celui dont le lecteur me parle, il peut y avoir un gouffre, comme celui de « Naissance d’une île » où je voyais l’image de l’anéantissement ! 

    

 

 

 

 

09:19 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)