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01/03/2014

Sous le regard des étoiles 3

Tableaux d’Ursel Buchwald et traductions de Karlheinz Buchwald  

 

La vie en marche

 

     Qui des deux, le père ou la fillette, mène l’autre ?

     Menotte serrée par, serrant la poigne de tendresse, ils marchent.

     Leurs pieds poussent les remous des vaguelettes.

     La lumière se liquéfie ; par ses enlacements amoureux, elle surprend l’eau.

   

    Là-bas, noire ligne d’horizon faite d’ondulations, les hautes collines, où les fougères invitent à la danse le genêt.

   

    Fragiles silhouettes humaines, de l’une et l’autre solidaires.  

    Face à l’immensité d’indomptables paysages, que pourrait craindre la fillette ?

    La force marche à ses côtés. Les unit : la confiance.

   La puissance paternelle jette ses racines, affectueuses, dans le terreau de la faiblesse.

 

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 Lauf des Lebens

 

Wer von beiden, der Vater oder das Mädchen, führt den anderen? 

Umfasst das Händchen, umfassend die Hand der Zärtlichkeit, so gehen Sie.

 Ihre Füße stoßen an die Wirbel der kleinen Wellen. 

 Das Licht wird flüssig; durch ihre liebevollen Umarmungen, es überrascht das Wasser. 


Dort unten, schwarze Linie des Horizonts schafft Wogen, die hohen Hügel, wo die Farne den Ginster zum Tanz laden.

Zerbrechliche Menschensiluetten, die eine für die andere da.

Angesichts der Weite der unzähmbaren Landschaften, was könnte das Mädchen fürchten?

Die Stärke geht an ihrer  Seite. Beide eint : das Vertrauen.

Die väterliche Stärke treibt ihre Wurzeln, die liebevollen, in die Erde der Schwachheit.

 

 

 

 

 

 

25/02/2014

Sous le regard des étoiles 2

Crépuscule aquatique

    Cernée de nuées noires – ou d’arbres sombres, ou d’obscures collines, ou de leur alliance, de leur fusion ? Sources et bouquets d’obscurité vaguement mortuaires.

   Cette boule rouge, sang du feu ou feu du sang ?

   Soleil crépusculaire, d’où fuse le jaune : au revoir du jour à naître.

   Rouge boule, qui reflète sa noyade – joyeuse ! au miroitement des bleus veinés de lumière solaire.

  Profondeurs, où l’œil n’atteindra pas.

   Pour notre bonheur : y gagnera le mystère de la toile, où se cache l’essentiel, par l’éclair même de son dévoilement.

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Wasserdämmerung

 

Eingekreist von schwarzen Wolken – oder düsteren Bäumen oder finsteren Hügeln, oder ihrem Bündnis, von ihrem Verschmelzen?  Quellen und Sträuße der Düsternis, unbestimmbar sterblich.

Diese rote Kugel, Blut des Feuers oder Feuer des Bluts?

Dämmrige Sonne, von wo das Gelb aufsteigt: ein Wiedersehen des aufstehenden Tages.

Rote Kugel, die ihr Ertrinken spiegelt– freudig! im Widerschein der Blautöne, gemasert vom Sonnenlicht.

Tiefen, wohin das Auge nicht reicht.

Zu unserem Glück: hier wird siegen das Geheimnis der Leinwand, auf der sich das Wesentliche verbirgt, durch den Blitz selbst seiner Enthüllung.

  

 

 

23/02/2014

Impressions d'Allemagne 6

Vorwort zu : Yann Le Puits,

Impressions d’Allemagne (6)

 

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    Zum Beispiel der Running Gag mit der „Brigitte“, dem Navigationsgerät, das den Weg sicher findet oder auch nicht.

  Auch die Szene im Rüdesheimer Souvenirladen ist schön. Yann möchte Löffel, aber bekommt Löwen gezeigt, und zum Schluss schenkt der Besitzer ihm ein deutsches Buch, damit sein Deutsch besser wird.

   Yann Le Puits, der mal Engländer sein wollte und nie ganz Franzose war, doch sicher Europäer ist, hat die Deutschen verstanden, eben deshalb.

 Karlheinz Buchwald,  Meinerzhagen, Deutschland

 

Illustrations de Patrick Bouchot

 

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Préface à Impressions d’Allemagne

 

  Par exemple, le gag récurrent avec « Brigitte », le navigateur électronique, qui trouve le chemin à coup sûr, ou non.

   Aussi la scène, dans la boutique de souvenirs de Rüdesheim, est belle. Yann voudrait une cuillère, mais on lui montre un lion, et pour finir le propriétaire lui donne un livre, pour qu’il améliore son allemand. (1)

   Yann Le Puits voulait être Anglais mais n’a jamais été complètement Français, est pourtant Européen, et c’est pourquoi il a compris les Allemands.

   Illustrations de Patrick Bouchot. 

 (1)Les mots « Löffel » et « Löwen » se ressemblent phonétiquement ; d’où la confusion possible, pour un apprenti germaniste, entre la cuillère et le lion, en miniature celui-ci !