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15/02/2013

Carnet d'une randonnée (20)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (20)

Le lac de Guerlédan.

    Il s’agit d’un lac artificiel, de vaste étendue, sous lequel sont engloutis plusieurs villages. En 1976, à cause de la terrible sécheresse, le lac fut partiellement asséché. Il fut possible de visiter les habitations, ordinairement submergées. On m’a certifié que les maisons étaient restées en bon état, si l’on excepte les toitures. Les arbres s’y trouveraient comme pétrifiés.

    J’ai pensé que j’aurais aimé voir pareil spectacle. Cette vision doit être fantastique. Il se peut qu’alors le « visiteur » hésite entre le sentiment de la désolation et celui de l’émerveillement.

     Aux environs de vingt heures, après une longue traversée de forêt au cours de laquelle j’éprouvai une douce exaltation, avec, en contrepoint, une légère inquiétude quant à la question de savoir si le chemin allait ou non me mener là où je le désirais, je débouchai sur le château des...

    Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

 

14/02/2013

Carnet d'une randonnée (19)

 

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (19)

    A quelques kilomètres du manoir, je vis une chapelle à la toiture effondrée, en pleine campagne. Les oiseaux nichaient à l’intérieur. Mon intrusion les fit fuir. L’herbe poussait entre les dalles. L’impression que me procura cette « visite » fut poignante, car ce lieu de culte avait été le centre de fêtes ou « pardons ». La vie s’en était allée. Si personne ne secourait la chapelle, vite elle se ruinerait complètement. Je ne sais ce qu’il advint de ce monument.

    Déjà en 1977, j’eus l’occasion de voir que de jeunes « autochtones » faisaient de réels efforts pour épargner la ruine définitive à d’anciens monuments. Il s’agissait d’étudiants. Ce genre de préoccupations est le luxe de ceux qui sont libérés des soucis de la survie. Au fil des ans, j’ai pu constater comment cette volonté s’est généralisée. Les étudiants ne sont plus les seuls à s’occuper de conservation du patrimoine. Presque trente ans plus tard, j’eus l’occasion, de constater que les Bretons s’étaient mis, avec succès, à rénover leurs chapelles rustiques ou maritimes, les chaumières et les manoirs. Des Français, venus d’autres provinces, et des étrangers ont joint leurs forces à celles des Bretons, tant est fort l’attrait qu’exerce le pays sur tous ses visiteurs.  

   Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

 

 

13/02/2013

Carnet d'une randonnée (19)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

 Carnet d’une randonnée (18)

   Huit ans plus tard, j’appris, de la part d’une voisine bretonne, que certains de ses jeunes parents, héritiers d’une vieille tante, avaient jeté le mobilier teint au sang de bœuf au milieu de la cour, puis l’avait brûlé, parce que ces modernistes ne voulaient pas s’embarrasser de vieilleries… Cela se passait dans les années 70 ou 80.

    Comment expliquer cette dévalorisation des témoins palpables de l’histoire locale, à travers laquelle souvent nous lisons l’histoire nationale ? Par exemple, dans le cas des prêtres modernisateurs, peut-être avaient-ils oublié, à force de se servir quotidiennement d’objets anciens, tout ce qu’ils représentaient, comme si les choses aux surfaces polies par les siècles ne leur parlaient plus. En tout cas, je trouvai louable les efforts de préservation et restauration de ce couple franco-allemand. Ces gens, étrangers à la région, avaient sauvé, de la destruction et de l’oubli, une demeure pleine de charme, et constitué une collection d’objets intéressante même si quelque peu hétéroclite.

     Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.