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22/09/2014

mon père disait 37

« Mon père disait… » (37)

 amedi 6 août

  

    Têtus, les nuages stationnent au-dessus de Bruges ; il ne pleut pas, mais je ne renouvelle pas l’erreur qui consiste à sortir en short et sandales. Chat refroidi craint la pluie…

    La visite de cette matinée va nous évoquer des images de pays ensoleillés. Bruges possède un musée du chocolat. S’il va de soi que le climat ne favorise pas la culture du cacaotier, chacun connaît la très bonne réputation des chocolats belges.

    Pour ce qui me concerne, un seul carré noir, compromis entre l’amer et le sucré, m’est beaucoup plus qu’une nourriture. A le déguster, j’éprouve ce bien-être, particulier aux choses qui, à la fois, vous éclaire le présent et vous illumine le passé.

   Le chocolat (noir, j’insiste, les autres variétés ne méritent que l’appellation « ersatz ») me renvoie à l’Afrique et aux goûters d’après l’école, à la Martinerie, près de Châteauroux. Ah, s’il pouvait réellement agir comme la source de jouvence !

   

 

 

19/09/2014

Mon père disait (36)

« Mon père disait… » (36)

    Attraction des plus inattendues, au sommet de la dune, d’où l’on domine le paysage marin et partie de la réserve aviaire : un énorme lièvre métallique, suspendu au milieu de sa course, comme un appel à la liberté. Des familles se promènent là. Le Néerlandais se mêle au Français, à l’Allemand et l’Anglais.

 

    La mer est bien là, telle que nous nous attendions à la voir : immense et grise, ondulée, gondolée, soulevée de soubresauts que nos regards interrogent sans résultat.

 

   « Avec la mer du Nord comme dernier terrain vague

     Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues

     Et de vagues rochers que les marées dépassent

    Et qui ont à jamais le cœur à marée basse

     Avec infiniment de brumes à venir     

    Avec le vent du Nord, écoutez le  tenir

     Le plat pays qui est le mien. »

       

    Baignade interdite… Qui en serait surpris ? Qui aurait envie de se geler dans ces vagues de grisaille ?

    Au retour, ce n’est plus une cigogne mais une troupe de ces dames, qui viennent tourner autour de l’automobile et quémandent de la nourriture. Nous leur jetons quelques miettes, sur lesquelles les affamées se jettent « comme la misère sur le pauvre monde. »

    De ce goûter, nous rapporterons de belles photographies, où ces longs becs fins prennent des poses, avantageuses pour leurs silhouettes en elles-mêmes photogéniques.

 

 

18/09/2014

Mon père disait 35

« Mon père disait… » (35)

  A peine avons-nous garé la voiture qu’une cigogne s’avance vers nous, élégamment perchée sur ses pattes d’une finesse telle qu’elles semblent devoir se briser.

 

   Dame Cigogne n’éprouve, de façon évidente, nulle crainte de l’homme. Elle s’approche de nous, avec la majestueuse lenteur d’une souveraine que rien ne presse. Où se trouvent les suivantes ?

   Lorsque nous ouvrons les portières et que nous sortons, elle s’éloigne, mais toujours sans hâte. Il est à parier qu’elle fréquente souvent notre espèce.

    L’accès à la réserve se présente sous une triple forme : piste cavalière, route cyclable et sentier sablonneux. Les trois chemins voisinent et les différents utilisateurs ne se gênent pas mutuellement.