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22/08/2014

Mon père disait 19

« Mon père disait… » (19)

 

   Les vitraux s’imposent comme l’attrait principal. Sur ces immenses verrières apparaissent des villes et des paysages, aux couleurs d’une telle variété qu’il ne serait pas facile de les répertorier. Nous avons tellement admiré ce que je n’hésiterai pas à nommer chef-d’œuvre, que je n’arrive pas à comprendre pourquoi il n’en est pas dit un mot, dans les deux livres à ma disposition. Mystère à creuser… 

    La châsse en or, argent et vermeil, ainsi que l’ostensoir incrusté de pierres précieuses nous ont émerveillés. On peut rejeter la foi catholique, critiquer la bigoterie et condamner moralement le fanatisme, lequel trop longtemps prévalut, mais face à de pareils chef-d ’œuvres, on reste béat.

    Vous ne serez pas surpris, si je vous dis qu’il pleut encore, lorsque nous sortons de la cathédrale. Rassasiés de vieux monuments, nous déambulons et flânons, jusqu’à sortir du vieux Bruges, qui ne couvre qu’une étendue restreinte. Elisabeth se procure un plan clair de la ville, à l’Office du Tourisme.

 

 

 

21/08/2014

Mon père disait 18

« Mon père disait… » (18)

 

 Il pleut. Nous voudrions visiter le Beffroi ; je me place dans la queue, tandis qu’Elisabeth va se renseigner, car s’il s’agit uniquement de gravir les 366 marches, nous ne sommes pas enthousiastes ! Autour de moi, une majorité de jeunes, c’est-à-dire de moins de trente ans. J’aborde les deux personnes qui me précèdent. Elles me confirment qu’il faut vraiment aimer les escaliers puis vouloir à tout prix s’offrir le panorama, sinon mieux vaut déclarer forfait. Elisabeth revenue me confirme la chose.

    Péchant par excès d’optimisme, j’étais sorti en short et sandales. Nous n’avions pas pris de parapluie. Renonçant à nous briser les genoux au fil de marches aussi nombreuses que les jours de l’année, nous opérons la retraite sur « des positions stratégiques prévues par l’état-major », nommément le studio.

    Mieux caparaçonnés pour affronter la maussaderie du ciel (oublions celle des brugeois, seule l’indifférence peut nous en garantir) nous dirigeons nos pas vers la cathédrale Saint-Sauveur.

   L’édifice est en travaux. Nous ne verrons pas la nef. Sont accessibles les chapelles et le chœur, qui déjà suffisent à donner grand plaisir aux yeux.

 

    

20/08/2014

Mon père disait 17

« Mon père disait… » (17)

  

 

    Bruges n’en finit pas de nous dévoiler ses trésors. Par la profusion des couleurs, la Basilique du Saint Sang me rappelle la salle gothique de l’Hôtel de Ville. Très sobre, la crypte romane contraste avec la Basilique.

    La Piéta vêtue d’un réel voile bleu et d’une robe au rose violacé soutient sur ses genoux le corps du Christ supplicié, affreusement lacéré, creusé de plaies sanguinolentes. La douleur exprimée par le visage de la Mère est si poignante que la statue paraît vivante. 

     Sommes-nous obligés de croire que la relique contient le sang du Christ ? Familièrement, on dit qu’il n’y a que la foi qui sauve… Le commerce des reliques et les pèlerinages auront servi à enrichir l’église catholique, fait qui prouve peut-être que Dieu existe, puisque Son Eglise a fructifié.