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11/11/2013

Le château en voyage 1

Le château en voyage… 1

 

     Après deux ans d’éloignement, c’est sur les bords de la Tamise que je te retrouvai, château de Luynes. Comment ce nom, aux résonances provençales, pouvait-il  s’accommoder des proverbiales brumes londoniennes ?

    Nous vivions alors des années giscardiennes. Les britanniques furent séduits par la courtoisie aristocratique de ce Président à particule, à l’égard de sa Gracieuse Majesté. Le « Chunell » n’était encore qu’un projet souterrain, dont s’effarouchaient nos voisins, si entichés de leur insularité. De Tours à Londres, le voyage par train et « ferry-boat » ne durait pas moins de douze heures.

   M’étant baguenaudé dans les rues commerçantes, sans avoir l’intention d’acheter le moindre brimborion, j’étais entré chez un concessionnaire de la marque Jaguar, afin d’y demander mon chemin. Devant ma naïve admiration des prestigieuses automobiles, le vendeur s’était excusé de ne pouvoir m’en prêter une !

 

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.

 

 

24/02/2013

Carnet d'une randonnée (29)

 

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (29)

    Je repense, pour finir, à ce couple de vieilles personnes, qui m’offrit le café au lait, et les tartines beurrées, simplement parce que j’avais frappé à leur porte pour leur demander mon chemin, et que j’étais arrivé à l’heure du goûter ; à cette fermière, qui, dans des circonstances comparables, m’invita à m’asseoir à la même table que ses enfants, à qui elle était en train de servir des crêpes ; à ce vieil homme, qui avait subi l’opération dite de la « laryngectomie », mais tenta pourtant de m’expliquer le chemin, par signes et borborygmes, que me traduisit son fils.

    Quelques semaines plus tard, alors que de nouveau je marchais solitairement, cette fois-ci en Périgord, je bénéficiai plusieurs fois de l’hospitalité des habitants. J’ignore si les gens se montreraient aussi confiants, de nos jours. 

    A tous ces gens simples, que jamais je ne reverrai, dont quelques uns peut-être sont déjà morts, je dis merci. Aucun d’entre eux ne me connaissait. J’aurais pu être un forban. Ils m’accueillirent comme l’un des leurs. Connaissaient-ils «La chanson de l’Auvergnat ?» En tous cas, ils en appliquaient la morale. Leur chaude humanité m’aida à reprendre confiance dans l’humanité en général.  (Fin)                     

   Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.

23/02/2013

Carnet d'une randonnée (28)

Parlez-en à vos parents ou amis bretons, à tous ceux qui aiment la Bretagne !

Carnet d’une randonnée (28)

    Fort de la recommandation de M.Tallec, je m’adressai à Monsieur le Recteur, c’est-à-dire le curé. J’obtins la permission de passer la nuit au presbytère.

    Là aussi je dînai et pris mon petit déjeuner. Le prêtre écouta patiemment mon bavardage de jeune homme, en mal de confidence. Pas plus que les Tallec, il ne voulut d’argent. Si mes souvenirs sont exacts, l’homme devait avoir la quarantaine. Il était souriant, et d’abord simple. A lui aussi je renouvelle l’expression de ma gratitude. 

    A Notre Dame du Ruellou, chapelle isolée dans la campagne, j’allumai tous les cierges, pour redonner lumière et vie à ce lieu qui m’avait paru triste et délaissé.

    La Vierge en bois doré ressemble à une grande dame de la Cour, ou à une reine portant le Dauphin. Comme à Laniscat, la roue à carillons était encore présente.

    Lorsque je partis, les Saints des vitraux dansaient, grâce aux lumières changeantes des cierges. La chapelle en était toute réchauffée. Plus tard, je craignis le possible déclenchement de l’incendie. Mon hôte ecclésiastique me rassura. Le granit ne s’enflamme pas facilement !

      Extrait de Hautes sources, vastes estuaires, 324 pages, 14 Euros frais d’envoi offerts.