Andalousie, mon amour 2

Andalousie, mon amour 2

 (Récit de voyage)

 

   Définir les mots, voilà peut-être la principale utilité des dictionnaires, mais les mots jouissent d’une vie qui leur est propre, beaucoup plus étendue que celle proposée dans les définitions académiques.

    Prenons le mot « exotisme ». Il fleure bon les terres et les hommes à découvrir, à mieux connaître. Quelle définition personnelle voudrais-je lui donner ?

    Aller vers l’Autre, à la recherche de l’altérité, en tant que face obscure ou lumineuse, mais toujours cachée, de nous-mêmes. Je voyage afin de me rencontrer. Cela ne signifie pas nécessairement que j’y réussis.

    Ce fut ainsi que, en juillet 1978, je voyageai à travers l’Espagne, de Burgos à Séville. L’errance m’amena jusqu’au plus haut sommet de la Sierra Nevada, à trois mille quatre cent mètres d’altitude, mais la nébulosité ne me permit que d’apercevoir l’esquisse de la côte africaine, continent où rest

Andalousie, mon amour 1

Andalousie, mon amour 1

 

(Récit de voyage)

 

Exergue :

    « Qui peut rendre justice à une nuit de lune, sous ce climat et en ce lieu ? La température d’une nuit d’été, en Andalousie, est parfaitement céleste. Nous nous sentons élevés jusqu’à une atmosphère de plus grande pureté ; nous connaissons une sérénité de l’âme, une joie de l’esprit, une agilité du corps, qui font que la simple existence est déjà un bonheur. »

     Washington Irving, Les contes de l’Alhambra P. 140, chez Aguilar, 1967

 

Prélude

 

  Avons attendu le 7 mai pour décamper, filer au rythme du turbot de la Clio, merci Renault, vers Grenade, après avoir accompli notre devoir civique, celui d’électrice et d’électeur, sans aucune illusion pour ma part, et je trouve qu’il faut être bien naïf pour attendre quelque espoir de la politique.

   Deux anniversaires ont précédé ce deuxième tour des élections présidentielles, où François Hollande a battu Nicolas Sarkozy : celui d’Elisabeth le 5 et celui de notre petite-nièce franco-hollandaise et turque, Aylin, le 6 mai. Autrement dit, à soixante ans près, la grand-tante et sa nièce sont jumelles. 

   

 

 

 

 

Le château en voyage 8

Le château en voyage… 8

 

    Le dernier rayon de soleil est allé rejoindre l’Amérique. La lune et les étoiles relayent le grand frère absent. La lampe de poche serait inutile. Le chemin sera illuminé. Puis, chaque pierre, chaque racine m’est connue. J’emporte, en ma mémoire, la vision magique du château d’or.

    Vingt-cinq ans plus tard, nous visitons Luynes, qui s’ouvre au public. Lorsque nous entrons, face à nous sur la commode, le jaguar, figé par l’art mortifère du taxidermiste, feule encore de rage.

    C’est alors que cette apparition, amazonienne et sauvage, me ramène à Buckingham Palace…    

 Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.