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14/11/2013

Le château en voyage 4

Le château en voyage… 4

 

 

  A la gare de Waterloo, pour ma  banlieue occidentale, je repris le train. Je me calai les épaules contre le dossier, fermai les yeux, et ne les rouvris que pour montrer mon billet au « ticket-inspector ».

    Derrière mes paupières abaissées, Luynes vécut de nouveau.

    De ses greniers célestes, l’été déverse sur la Vallée des brassées de rayons torrides et aveuglants. Par les après-midi, où plus un souffle n’ose s’agiter, les stores blancs sont baissés. Faibles digues, contre la chaleur, ils ne suffisent pas.   Nous soupirons, usons d’éventails de fortune, faits par et pour les gens peu fortunés…

  

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.

 

 

 

13/11/2013

Le château en voyage 3

Le château en voyage… 3

 

 

   La vision photographique occupa non seulement la totalité du mur, mais elle emplit également mon esprit. Presque essoufflé, comme si j’avais trop vite grimpé la colline du cimetière face au château, je demandai à l’une des hôtesses si ce castel n’était pas celui de Luynes. La damoiselle n’en savait rien. Son ignorance me parut inexcusable, pour une personne chargée de promouvoir le patrimoine français. Pas plus qu’elle, ses collègues n’étaient férues d’histoire.

    Je sortis, ma provision de dépliants touristiques dans un léger pochon de plastique. Ma récolte d’images était destinée à l’usage pédagogique, car j’étais assistant de langue.

  

 

Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.

12/11/2013

Le château en voayge 2

Le château en voyage… 2

 

 

   Puis, au centre de la capitale trépidante, j’arrivai à l’Office du Tourisme de France. Sur le mur de gauche, derrière les hôtesses en tailleur bleu ciel, la beauté desquelles eût peut-être suffi comme alléchante affiche, s’étalait une photographie, si prédominante sur l’espace ripoliné, que le visiteur se sentait comme aimanté par elle.

    Le château se dressait là, couronne ducale sur la colline, avec au premier plan l’immobile déferlement des ceps, sources des vins dont se gorgent les futailles des caves, abritées sous les tours.

    Je m’arrêtai. Qu’était cela ? Hallucination ou réalité ? J’étais à jeun. Les « public-houses » étaient fermées. En digne hôte de la vieille Albion, même si peu flegmatique, je n’étais point pinté.

   Extrait de Pot-pourri tourangeau, en vente sur ce blog.