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01/01/2014

LLAMAZARES 14

Une entrevue avec Julio Llamazares 14

 (Magazine Qué leer)

 

 

   Et le cinéma ? N’allez-vous donc pas retravailler dans ce domaine ?

Si, mais j’ai été un intrus au cinéma, tout en étant très passionné. J’ai passé plus de temps à voir des films qu’à lire.

 

Tous ceux qui parlent de vous mentionnent La pluie jaune… Quel est votre sentiment, à l’égard de ce livre ?

    Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis sa parution et une édition spéciale va sortir, avec une partie documentaire sur les décors de l’action. Il s’est passé des choses, avec ce livre, qui ne se sont pas passées avec d’autres. Par exemple, le fait que les gens le lisent comme si c’était plus qu’un simple livre. Les gens font un pèlerinage, sur les lieux décrits dans le roman. Ou ils donnent à leur fille le nom du village du roman, Ainielle. Tu mets un message dans une bouteille et tu ne sais pas qui va le recevoir. C’est allé jusqu’au point où, des gens qui sont venus camper dans le village en ruines, disent que le personnage leur est apparu. C’est très agréable. Ma meilleure critique est celle que m’a faite un monsieur de Huesca, qui me dit que c’était le seul livre qu’il avait lu. Pour moi, c’est ça, le succès. Le succès, en tant qu’écrivain, c’est donner des émotions à un lecteur ou qu’on te dise que c’est le seul livre qu’on a lu dans sa vie.

 

 

Español

 

-¿Qué pasa con el cine, no va a volver a trabajar en él?

-Si es que yo he sido un intruso en el cine, siendo un gran apasionado del cine… que me he pasado más tiempo viendo cine que leyendo.

-Nadie habla de usted sin mencionar La lluvia amarilla… y me refiero a los lectores, ¿qué sentimiento tiene respecto de este libro?

-Ahora se cumplen 25 años desde su publicación y va a salir una edición especial con un documental con los escenarios del libro. Con esa novela han pasado cosas que no han pasado con otros libros. Por ejemplo, que la gente lo lea como si fuera más que un libro. La gente va en peregrinación a los sitios de la novela. O pone a sus hijas el nombre del pueblo de la novela, Ainielle. Tú metes un mensaje en una botella y no sabes a quién le va a llegar. Aquel llega incluso a gente que ha ido a dormir acampada en el pueblo en ruinas y dice que se le ha aparecido el personaje. Es muy agradable. Mi mejor crítica es la que me hizo un señor de un pueblo de Huesca, que me dijo que era el único libro que había leído. Para mí eso es el éxito. El éxito como escritor es emocionar a un lector o que te digan que tu libro es el único que han leído en su vida.

 

 

 

 

31/12/2013

LLAMAZARES 13

Une entrevue avec Julio Llamazares 13

 

(Magazine Qué leer)

 

   Mais ce personnage dit que, peu à peu, l’homme quitte des époques. En tant qu’écrivain, on laisse aussi des époques derrière soi ?

    Oui, certainement. Et même on délaisse des genres. J’ai commencé par écrire de la poésie et je ne me suis pratiquement pas remis à écrire de la poésie. Malgré tout mon respect pour les poètes, je pense que c’est un genre de jeunesse, lorsque l’on croit que les choses peuvent se dire crûment et à tombeau ouvert. Ensuite on se rend compte que les vérités se disent mieux en mentant. Une fois, dans un bar de Fonsagrada, à Lugo, deux ivrognes ont parfaitement expliqué ce que j’ai fait toute ma vie. L’un d’eux disait à l’autre, sur un ton très solennel : « SI je te disais la vérité, je te mentirais ». C’est la définition de la littérature.

 

Español

 

-Pues este personaje dice que el hombre va abandonando épocas, ¿cómo escritor se dejan también épocas atrás?

-Sí, seguramente. Incluso vas dejando géneros. Yo empecé escribiendo poesía y no he vuelto a escribir poesía prácticamente. Con todos mis respetos para los poetas, pienso que es un género de juventud, de cuando crees que las cosas se pueden decir en crudo y a tumba abierta. Luego te das cuenta de que las verdades se dicen mejor mintiendo. Una vez en un bar de la Fonsagrada en Lugo, dos borrachos me explicaron perfectamente lo que yo he hecho toda la vida. Uno le decía a otro con gran solemnidad: “Si te dijera la verdad, te mentiría”. Es la definición de lo que es la literatura.

 

 

 

 

30/12/2013

LLAMAZARES 12

Une entrevue avec Julio Llamazares 12

 (Magazine Qué leer)

 

 Est-ce aussi nécessaire de sentir que l’on a des racines ?

Le roman parle de la nécessité ou l’absence de nécessité des racines. Je suis né à un endroit qui n’existe plus et je ne peux pas y retourner, ainsi le personnage, d’une certaine façon, c’est moi. Car au fond tous les personnages sont des masques de l’auteur. Chaque personnage est une partie de toi-même et tous, réunis, reflètent ta pensée.

 

Español

 

-¿Tan necesario es sentir unas raíces?

-La novela habla de esa necesidad o no de tener unas raíces. Yo nací en un sitio que ya no existe y no puedo volver a él, así que ese personaje, en cierto modo, soy yo. Si es que al final todos los personajes son máscaras del autor. Cada personaje es una parte de ti mismo y todos en conjunto reflejan tu pensamiento.