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23/12/2013

LLAMAZARES 5

Une entrevue avec Julio Llamazares 5

 

(Magazine Qué leer)

 

 

    Qu’est-ce qui a déterminé le fait que ce livre serait un roman ?

Je ne le sais pas. Le fait est que je sais peu de choses, sur ce que je fais. La vérité, c’est que je commence à articuler une pensée sur les livres que j’ai écrits, quand je me mets à donner des interviews, ou à m’exprimer dans des rencontres avec le public, quand les gens m’interrogent.

 Vous revenez ici à vos thèmes de toujours. Dans tous vos romans, et aussi dans celui-ci, on trouve la mémoire et le passage du temps…

   Oui, je suis un écrivain très prévisible, je sais exactement ce que je veux raconter, de quoi je veux parler et comment je veux l’écrire. J’ai bien balisé mon univers littéraire. Les deux axes sur lesquels tourne la littérature sont la mémoire et l’imagination et ils communiquent entre eux, pour la raison que disait Lobo Antunes : l’imagination n’est rien d’autre que de la mémoire fermentée.

 

Español

 

   -¿Qué determinó el hecho de que este libro fuera una novela?

-No lo sé. Si es que yo sé muy poco de lo que hago. La verdad es que empiezo a articular un pensamiento sobre los libros que he escrito cuando empiezo a hacer entrevistas o a hablar en actos públicos, cuando la gente me pregunta.

   -Aquí vuelve una vez más a sus temas de siempre. En todas sus novelas, también en ésta, están la memoria, el paso del tiempo…

   -Yo soy un escritor muy previsible, tengo muy claro lo que quiero contar, de qué quiero escribir y cómo quiero escribirlo. Tengo mi mundo literario muy acotado. Los dos ejes sobre los que gira la literatura son la memoria y la imaginación, y ambos se comunican entre sí, por lo que decía Lobo Antunes de que la imaginación no es más que la memoria fermentada.

  

 

 

22/12/2013

LLAMAZARES 4

Une entrevue avec Julio Llamazares 4

 (Magazine Qué leer)

 

   Il y en a aussi, qui disent que le roman est mourant. Qu’en pensez-vous ?

   Le roman ne va jamais mourir. Ce sont les romanciers qui deviennent ennuyeux. Lorsqu’ils n’ont rien à dire, au lieu de mourir en tant qu’écrivains, c’est le roman qui meurt. Et le pire, c’est qu’ils continuent d’écrire des romans. Je crois que le roman est né avec l’homme et qu’il mourra avec lui. Raconter des histoires fait partie de la vie. Ce débat est une ménopause d’écrivains.

 

Español

 

    -También los hay que dicen que la novela está en fase de extinción, ¿qué piensa de ello?

 

     -La novela no va a morir jamás. Es que se ponen muy pesados. Cuando no tienen nada que decir, en vez de morirse ellos como escritores, la que muere es la novela. Y lo peor es que siguen escribiendo novelas. Creo que la novela nació con el hombre y morirá con él. Contar historias forma parte de la existencia. Ese debate es una especie de menopausia de escritores. 

21/12/2013

LLAMAZARES 3

Une entrevue avec Julio Llamazares 3

 (Magazine Qué leer)

 

 

 

    - Beaucoup de gens insistent sur le fait que, « Les larmes de Saint Laurent », c’est votre retour au roman, au bout de huit ans. Vous sentez-vous, avant tout, romancier ?

    Non, le marché qui détermine tout, a sacralisé le roman, le genre qui se vend le plus. Et si tu ne publies pas de roman, on a l’impression  que tu n’écris pas. Mais moi, pendant huit ans, j’ai écrit un livre sur les cathédrales (Les roses de pierre) et un recueil de nouvelles (Tant de passion pour rien) C’est le cinquième roman de ma vie, ce n’est pas le genre le plus important pour moi. Et, par-dessus tout, c’est que je crois qu’il ne faut pas trop écrire. Ce qui se passe, c’est qu’il semble qu’il faille faire comme les musiciens, qui doivent sortir un ou deux disques par an parce que sinon, ils n’existent pas. Si tu te conduis normalement, tu finis par être bizarre. Pour moi, sans juger quiconque, les gens bizarres, ce sont les autres, ceux qui écrivent un roman chaque année. En plus, changer de genre est salutaire, pour ne pas se répéter...

 

Español

 

     -Mucha gente está insistiendo en la idea de que Las lágrimas de San Lorenzo es su vuelta a la novela después de ocho años, ¿se siente usted sobre todo novelista?

 

   -No. El mercado, que lo determina todo, ha sacralizado la novela, que es el género que más se vende. Y si no publicas novela, parece que no escribes. Pero yo en estos ocho años he escrito el libro de las catedrales (Las rosas de piedra) y un libro de cuentos (Tanta pasión para nada). Esta es la quinta novela en mi vida, no es el género más importante para mí. Y, sobre todo, es que yo creo que no hay que escribir demasiado. Lo que pasa es que parece que hay que hacer como con los discos, que tienen que sacar uno o dos al año, porque si no, no existen. Si haces lo normal, acabas siendo un raro. Para mí los raros son los otros, los que escriben una novela cada año, sin prejuzgar a nadie. Además, cambiar el género es saludable para no repetirte.