12/08/2014
Mon père disait 13
« Mon père disait… » (12)
Nu, l’Enfant est potelé. Les visages présentent les canons de la beauté grecque classique. La Vierge tient, dans sa main gauche, la menotte droite de Jésus. Geste d’affection et de tendresse, geste maternel et donc naturel, de Celle qui voudrait garder auprès d’Elle Celui qui, pourtant, devra marcher vers son atroce et glorieux destin.
L’heure du déjeuner nous ramène au gîte. Nous apprécierons favorablement la possibilité de nous reposer, grosso modo de 13 à 14 heures, et de nous restaurer sans subir la perpétuelle rumeur de la ville : les appels que se lancent les touristes, les claquements de sabots sur les pavés, les grincements des freins de bicyclettes, les moteurs grondeurs et impatients des véhicules pourtant obligés de patienter, au total, pire que la rumeur, ce tohu-bohu qui vous laisse comme saouls et confus.
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11/08/2014
Mon père disait 12
« Mon père disait… » (12)
Les peintures murales attirent d’abord notre attention. Ne sommes-nous pas plutôt habitués à la nudité de la pierre, dans nos édifices religieux ? Enrichie de couleurs, la pierre devient plus chaude et vivante. Elle nous parle des artistes qui peignirent les scènes de l’Evangile. Fresques ou peintures apposent comme un sceau d’authenticité, sur le matériau, qui sans cela conserverait une part de son âpreté naturelle.
Nous suivons le parcours, que recommande le guide vert, comme les autres amateurs d’objets d’art ; devant la Vierge et l’Enfant de Michel Ange, réalisée en marbre blanc de Carrare, la station dure quelques minutes. Le drapé de la robe, autour de la Vierge, est si bien disposé qu’elle semble faite d’étoffe. Le sculpteur a su donner souplesse et mouvement au marbre.
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08/08/2014
Mon père disait 11
« Mon père disait… » (11)
A la descente du bateau, il nous reste du temps pour visiter l’église Notre Dame. On n’y est admis que moyennant une poignée d’Euros. Pour la deuxième fois, je présente ma carte d’invalidité, mais il s’avère qu’en ce lieu saint n’existe qu’une variété d’éclopés, ceux qui roulent en fauteuil.
Quelle nouveauté ! Peut-être allons-nous assister à un miracle, ma guérison définitive ? Que dire des autres, les sourds, les aveugles et les déficients mentaux ? Ces handicaps auraient-ils disparu de la nomenclature ? Ou s’agit-il d’une idiosyncrasie belge ?
En page 42 du guide Bruges et ses merveilles, prêté par nos amis Paule et Bernard, je lis que la grande tour, haute de 122 mètres, est « la plus haute des Pays-Bas ». Cela se peut. Je ne discuterai pas le fait. M’intéresse avant tout le présupposé, qui transparaît là : faut-il considérer Bruges, donc aussi la Flandre, comme partie du royaume situé plus au Nord ? A bien des égards, des points de vue linguistique, historique et culturel, je pense que cela est vrai.
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