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23/01/2014

ANDALOUSIE 20

Andalousie, mon amour 20

 

 

 (Récit de voyage)

 

   Où que vous alliez, la superette s’ingénie à pratiquer des prix à vous hérisser le poil. Nous n’y achetons que les victuailles indispensables à la brièveté de notre séjour.

    Hésitations, au moment de choisir le fromage, entre deux variétés, le « curado » et le « semi curado ». Auprès d’une brave ancienne, je m’enquiers de la nuance. Il s’agit du degré de maturité, donc de puissance du goût. Le premier sera plus prononcé que le deuxième. Nous optons pour le plus fort.

 

    Sa puissance ne va pas nous décevoir, mais ce type de fromage s’avère souvent coriace. Il est difficile de le découper en lamelles, il tend à s’effriter. 

22/01/2014

ANDALOUSIE 19

 Andalousie, mon amour 19

 (Récit de voyage)

 

   L’automobile remisée, les bagages vidés, le linge et les habits rangés, nous partons à la recherche de la plus proche superette.

    Au passage, Élisabeth me désigne le couvent, qui se trouve juste en face de notre immeuble ; puis, je lui fais remarquer l’école supérieure de commerce international, située dans un vieil et bel immeuble. Les orangers conspirent, agréablement, pour embaumer la cour de la senteur jaune et blanche, sucrée avec une fine pointe d’acidité, dégagée par les fleurs et les fruits.

  Ce parfum méditerranéen, ce cantique olfactif, je vais le respirer avec volupté, au long de ces quatre jours trop courts, ce séjour que mon désir de Grenade voudrait muer en une éternité. La ville andalouse n’est pas moins belle, attirante et séduisante que le souvenir que, plus de trois décennies durant, j’avais su préserver.

 

   

21/01/2014

ANDALOUSIE 18

  Andalousie, mon amour 18

 

 

 (Récit de voyage)

 

  La terrasse est munie d’une banne, laquelle nous protégera du soleil, lors du repas que chaque jour nous prendrons à l’extérieur, vers les quatorze heures, car vite nous allons nous adapter aux usages et horaires locaux.

    Afin de dérouler la banne, nous devons nous placer, l’un à droite, l’autre à gauche, lever les bras et la tirer vers nous, pour qu’elle glisse sur un cadre métallique.

   Au total, les imperfections de l’appartement ne nous gênent pas. L’esprit vacancier nous gouverne et, sans céder à la plus totale insouciance, nous n’accordons que peu d’importance à des choses qui, d’ordinaire, nous irriteraient ou même nous sembleraient insupportables.