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17/09/2013

Les ailes brisées 2

Les ailes brisées (2)

 

    Les deux aventuriers n’osaient prononcer le mot fatidique : tornade. Depuis une trentaine d’années, ces épouvantables accès de violence étaient apparus puis s’étaient multipliés, au-dessus de ces territoires où naguère ils avaient été inexistants. C’était l’un des aspects du dérèglement climatique, causé par l’excès de dioxine de carbone dans l’atmosphère. Les tornades étaient de force très variable, mais il ne fallait pas traiter le phénomène à la légère, car, dans tous les cas, il était dangereux.  

    Cela s’approchait d’eux à une vitesse très supérieure à celle du quadriplace. Petrov entama la manœuvre, avec le plus grand calme apparent, mais en réalité la peur tordit ses tripes. Il poussa le manche à fond vers la droite,  donna pleins gaz aux moteurs, qui atteignirent la vitesse de croisière maximale. 2.5OO tours par minute, 3OO kilomètres à l’heure. Le virage était engagé.   La réussite de la retraite dépendrait de l’ampleur de la perturbation atmosphérique.  Si la tornade saisissait l’appareil dans sa poigne fracassante, ils auraient bien peu de chance d’en échapper vivants.

  

 

  Nouvelle extraite de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

09:22 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)

16/09/2013

Les ailes brisées 1

Les ailes brisées (1)

 

    Le pilote, Petrov Lougpowsky  vit, très loin face à l’avion bimoteur, un point noir qui pouvait sembler  insignifiant, mais son expérience d’aviateur lui avait appris à ne négliger aucun des nombreux signes du ciel. Qu’était cela, qui venait de l’Est et s’approchait à une effroyable vitesse ? Sur sa gauche, la voix du radio-navigateur et compagnon de toujours, dans les bonnes et mauvaises aventures, Youri Malkaïwosky, lui demanda : 

    « - As-tu vu ce point noir, là-bas, vers l’Est, Petrov ? Sais-tu ce que c’est ?

      - Non, mais je pense que nous n’allons pas tarder à le savoir. Regarde ! Il grossit de seconde en seconde. Cela ne me dit rien qui vaille. 

      - Je comprends.. Tu as la même crainte que moi.

      - Il n’y a qu’une solution pour l’éviter. C’est de virer plein Nord. S’il est encore temps… »

  Nouvelle extraite de Hautes sources, vastes estuaires, en vente sur ce blog.

 

 

10:32 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)

13/07/2013

Le gêneur 25

Le gêneur innocent 25

  

   Le test paraît satisfaire le fonctionnaire, dont le visage carré laisse poindre comme le sourire du robot. L’artiste sent que ses entrailles se tortillent et se recroquevillent. Des spasmes mordent son bas-ventre. Irrépressible, la nausée lance un jet de bile jusque dans sa bouche. Prudemment, il ravale l’aigreur. Il sait que, désormais, la peur ne quittera plus son chevet. Nuit et jour, elle hantera ses heures.

    Laissant derrière eux les trois corps, ils longent le corridor. Le lieutenant s’arrête devant la cellule numéro 99. Il l’ouvre et pousse le prévenu dans le cachot. Seul un soupirail, couvert d’une vitre épaisse et muni de barreaux, laisse passer un peu de lumière extérieure. Une planche sert de lit. Elle est fixée au mur de droite par de solides équerres, vissées dans la maçonnerie. Sur la couche sommaire, une fine couverture, laquelle ne suffira pas à garantir Thomas du froid. Dans l’angle gauche du mur percé d’un soupirail, le seau hygiénique.  

   Nouvelle extraite de Au creux du Styx 

 

 

 

09:40 Publié dans Nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0)