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01/02/2014

ANDALOUSIE 29

Andalousie, mon amour 29

 

 (Récit de voyage)

 

 Une voix un peu rauque accompagne la plainte romantique de la guitare. Mots simples, souvent répétés, adressés à une femme inaccessible.

    Je ne prétends pas être connaisseur de « cante jondo », ce chant profond qui jaillit des entrailles andalouses, cette voix qu’anime le « duende », génie particulier à la région. N’est pas possédé du « duende » qui le veut. Nulle école ne vous enseignera la méthode pour l’acquérir, car il  n’existe pas de méthode. Je présume que seul l’Andalou de pure souche sait le distinguer, au milieu de contrefaçons, celles-ci agréables pour le touriste non averti.

    J’ai parlé avec les deux musiciens. Cousins, ils sont natifs de l’Albaicin et y passèrent leur enfance.

   

 

   Je m’apprêtais à leur 

31/01/2014

ANDALOUSIE 28

Andalousie, mon amour 28

 (Récit de voyage)

 

   Face au panorama que nous offre la ville de Grenade et le cadre montagneux, je m’immobilise et fais pivoter mes jumelles d’un côté à l’autre, un peu frustré de ne pouvoir l’embrasser d’un seul regard, mais sûr au moins de ceci : ce lieu imprimera ses images dans ma mémoire, et d’une manière indélébile ; entre tous, je saurai le nommer, dire sa grandeur et louer sa beauté, à tel point que les mots me paraissent bien pauvres et faibles, pour suggérer même seulement une ombre de ce tableau.   

    Une guitare aux cordes pincées avec vivacité souligne d’accents passionnés la solennité du moment, manifeste en ceci qu’aucun des touristes ne se précipite. Chacune et chacun s’arrête et laisse passer le temps que de nous exige le lieu. Nous sommes venus de loin, avec en tête une ou des images de Grenade ; que vont-elles devenir ? Certainement, elles pâlissent, leurs contours s’effacent et bientôt il ne restera plus d’elles que le souvenir de fictions, très en-dessous de la réalité.

  

 

 

 

30/01/2014

ANDALOUSIE 27

Andalousie, mon amour 27

 

 (Récit de voyage)

 

   Sur notre gauche, la Sierra Nevada jette, vers le ciel d’un bleu irréprochable, la vigoureuse blancheur de ses cimes. 

    A nos pieds, inextricable même pour l’œil le plus exercé, le dédale des ruelles qui s’élèvent jusqu’au sommet de la colline, puis dégringolent de nouveau vers le Darro, dont le double r roule ses courants torrentiels.

    Est-il possible, est-il honnête d’affirmer que tel ou tel paysage mérite que l’on le décrive comme étant « le plus beau du monde » ? L’emploi commercial des superlatifs m’agace. Je vois là le souci de « vendre » sa région, d’y promouvoir le tourisme générateur d’emplois, donc d’une plus grande richesse.